Tous les marchés ont, en un laps de temps très court, changé de look, se transformant en lieux abritant le commerce d’articles scolaires.
Le Palais des expositions de M’dina J’dida abritera «le salon spécial rentrée des classes et vêtements d’enfants». Cet événement qui prendra effet du 8 au 22 septembre sera une opportunité pour les parents d’élèves de doter leurs enfants en fournitures scolaires à des prix raisonnables, mise-t-on. Qu’à cela tienne! La rentrée des classes est à quelques jours, elle aura lieu le 8 septembre.
Les parents, contraints d’assumer pleinement leurs responsabilités appréhendent, d’ores et déjà, l’envolée des prix des fournitures scolaires. Derrière cette inquiétude se cache une autre peur, celle des dépenses supplémentaires qui obligent les familles à serrer un peu plus la ceinture. Les prix des articles scolaires sont, en effet chauds un peu partout dans les librairies d’Oran. «Nous commercialisons des produits haut de gamme, raison pour laquelle nos prix sont quelque peu chers comparativement aux articles bas de gamme», a indiqué un libraire domicilié dans le centre-ville.
Les parents seront donc soumis à rude épreuve. Ils seront obligés à ne pas fuir leurs responsabilités en habillant leurs enfants tout en leur assurant les fournitures scolaires à coût de milliers de dinars. Cela survient au moment où les poches des parents se sont vidées par les dépenses exigées durant le mois de Ramadhan et l’Aïd El Fitr. En dépit d’énormes difficultés qu’ils trouvent quant à satisfaire leurs enfants, les parents s’exécutent sans trop rechigner.

Les dépenses se résument comme suit: les fournitures (vêtements et articles scolaires) pour un seul enfant reviennent à pas moins de 10.000 DA. En dépit de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat, les parents sont donc contraints d’exécuter mille et une acrobaties en vue de pouvoir satisfaire leur progéniture.
A Oran, le commerce est exercé selon la conjoncture et selon sa rentabilité. Tous les marchés ont, en un laps de temps très court, changé de look se transformant en lieux abritant le commerce d’articles scolaires. Le gigantesque marché de M’dina J’dida n’est pas en reste. On y trouve un peu de tout. Les articles scolaires «made in China» restent les plus prisés par les petites et moyennes bourses vu leurs prix jugés imbattables et à la portée de toutes les couches sociales.
Les fabricants du géant chinois ont, comme à leur accoutumée, eu l’ingénieuse idée d’inonder le marché local en proposant des gammes variée d’articles scolaires aux couleurs chatoyantes à l’effigie des héros des bandes dessinées et animées, question d’attirer les enfants. La qualité est, dans ce marché, négociée selon le prix. A M’dina J’dida, tous les coups sont permis.
Les vendeurs à la sauvette et ceux exerçant le commerce informel ont, malgré la traque les poursuivant, investi tous les coins du marché en détenant la plus grosse part du marché en fournitures scolaires. Leurs étalages sont de bout en bout inondés de produits de fabrication «made in China».
La fabrication locale est également présente avec un taux non moins timide comparativement à l’année dernière. Cela se passe pendant que les importations ont connu une augmentation sensible dépassant un taux de 50%. Un tel aveu a été fait par un libraire qui vantait les produits qu’il écoule.
Si plusieurs ménages ont tranché en dotant leurs enfants de tout ce dont ils ont besoin, plusieurs centaines d’autres sont en attente des aides sociales de la mairie d’Oran en plus de l’aide de 3000 dinars attribuée par les services de l’action sociale pour les élèves dont les parents sont démunis.