Les intempéries qui sévissent depuis dimanche dernier à Oran ont causé de nombreux désagréments aux habitants, contraints de réduire leurs déplacements et de composer avec les nombreux tronçons de route inondés.
Ainsi, à El Barki, une localité située à un jet de pierres du centre-ville, les habitants se sont réveillés avec des rues inondées.
«C’est une situation qui dure depuis des années. Nous pataugeons dans la gadoue chaque hiver et cela ne semble pas avoir ému nos élus qui continuent, chaque année, de faire des promesses sans prendre réellement en charge ce problème.
Le réseau d’assainissement du village a certes bénéficié d’opérations de réhabilitation, mais cela reste insuffisant. Les véritables zones inondables n’ont pas été réhabilitées», affirment des citoyens rencontrés sur les lieux. La même colère est perçue chez certains habitants du vieux bâti dans les quartiers bas d’Oran.
Les habitants des rue Bengherach et des Jardins, où deux effondrements partiels ont été signalés, affirment qu’ils n’ont pas dormi de la nuit. «Quand on vit sous un toit branlant et quand on voit que ses appels de détresse n’ont pas été entendus, on vit avec la peur au ventre. Nous sommes restés éveillés toute la nuit pour être prêts à toute éventualité. Et on nous dit de voter pour ceux qui sont restés sourds à nos appels, pour qui nous prend-on ?»,
diront des habitants de ces quartiers. La Protection civile a annoncé avoir effectué, durant la nuit de lundi à mardi, une quarantaine d’interventions pour dégager des secteurs inondés ou vidanger l’eau qui s’est infiltrée dans certaines habitations notamment à Sidi El Houari, apprend-on de sources sûres. Par ailleurs, et selon des sources portuaires, les vents violents et la mer très agitée ont fait sombrer une quarantaine de petites embarcations qui étaient amarrées au port. «La hauteur des vagues a dépassé celle de la jetée», ont affirmé les mêmes sources.
F. B.