Des pseudo investisseurs n’ont rien de mieux à faire que de délimiter les lopins de terrains qui leur ont été attribués avant de suspendre leurs chantiers.
Rien ne va plus dans la zone industrielle de Hassi Ameur, localité située à l’entrée Est de la wilaya d’Oran. Ses alentours immédiats, en particulier les espaces verts l’entourant, sont noyés par tous les rejets provenant des usines implantées à l’intérieur de la zone.
La situation est au bord de la catastrophe écologique. Les canalisations d’évacuation de toutes formes de rejets liquides de différentes couleurs sont défenestrés provoquant de géantes flaques d’eau usée empestant le climat de toute la région. Mettant à l’index les autorités locales les accusant de passivité face à une problématique aux risques irrémédiables, les habitants riverains à la zone n’ont pas dissimulé leur désolation, expliquant que la situation qui perdure risque de transformer leur vie en un véritable cauchemar. «Nous sommes au bord d’une catastrophe écologique qui peut provoquer des ravages», a déploré un habitant de Hassi Ameur, ajoutant que «nous craignons la propagation des maladies épidémiologiques si des mesures aussi bien idoines qu’urgentes tardent à venir».
Cela se passe au moment où la pollution continue à gagner du terrain. Pas moins de 226 affaires, toutes liées aux attaques perpétrées contre l’environnement ont été enregistrées par le 2e commandement de la Gendarmerie nationale. Toutefois, les entités en charge des zones industrielles ont, depuis le mois d’août dernier, lancé le projet de réhabilitation de la zone industrielle de Hassi Ameur.
Cette opération, tant souhaitée, aussi bien par les opérateurs économiques, que par les populations locales prévoit la réalisation, dans un délai ne dépassant pas une année, la mise en place de la viabilisation, d’éclairage public, des réseaux d’assainissement et de bitumage de la voirie, installation d’un poste de garde ainsi que l’embellissement de l’environnement. Le projet, assumé aux frais de l’Etat, revient à quelque 54 milliards de centimes. Le site regroupe plus de 130 opérateurs économiques.
Parallèlement, sept autres zones d’activité et industrielles, en l’occurrence, celles d’El Karma, Hassi Benokba, Boufatis, Benfreha, Boutlélis, Sidi Chahmi et Oued Tlélat, sont concernées par un projet de réhabilitation. Un budget de quelque 57 milliards de centimes a été dégagé.
Les travaux portant sur la réhabilitation de la zone industrielle d’Oued Tlélat seront financièrement pris en charge par l’agence nationale de régulation foncière alors que ceux du pôle économique de Bethioua seront assumés par le ministère de l’Industrie.
Les responsables de la wilaya d’Oran semblent vouloir mettre le paquet quant à la récupération des assiettes foncières non exploitées au niveau des différentes zones industrielles et d’activité de la wilaya d’Oran.
La première opération, qui a été menée, a abouti à la restitution d’une superficie estimée à quelque 30 hectares. «Ces assiettes de terrains n’ont pas été exploitées depuis plusieurs années par des investisseurs bénéficiaires», a-t-on indiqué, ajoutant que «ces attributaires devaient initialement réaliser leurs investissements dans les délais qui leur seront impartis». Plusieurs de ces derniers n’ont rien de mieux à faire pour prouver leur volonté d’investir que de délimiter les lopins de terrains qui leur ont été attribués, ou de creuser les fondations avant de suspendre leurs chantiers. Cela se passe au moment où plusieurs dizaines de réels investisseurs et autres porteurs de grands projets d’investissement sont en attente du foncier. Pour parer à cette tricherie caractérisée, une commission d’enquête a été mise en place.
Outre le recensement du foncier destiné à l’investissement, cette dernière s’est octroyée le droit de regard sur toutes les demandes d’investissements. Comme elle peut apporter son avis quant à toute demande de foncier. .