Oran : Des jeunes bloquent la rue Larbi Ben M’hidi

Oran : Des jeunes bloquent la rue Larbi Ben M’hidi

Oran, Algeria / Algérie: fountain - Place Abdelmalek Ramdane - former Place des Victoires - photo by M.Torres | fontaine - Place Abdelmalek Ramdane - ex-Place des Victoires -  rue Larbi Ben M’hidi, l'artère préférée des Oranais, ils continue a l'appeler rue d'ArzewA la suite d’un effondrement partiel dans le centre-ville

Une manifestation d’une certaine violence a eu lieu, hier, dans le centre ville d’Oran. Des jeunes en colère ont pris position sur la rue Larbi Ben M’hidi où ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades avec des pierres.

La circulation automobile a été interrompue pendant plus de deux heures et demie sur cette artère principale du centre-ville d’Oran.

Les jeunes qui étaient nombreux à manifester, hier matin, ont crié leur colère en brandissant des pierres et des bâtons.

C’est l’effondrement partiel survenu dans deux appartements de cet immeuble vétuste qui a mis le feu aux poudres. L’immeuble situé dans la rue Pélissier, une rue adjacente au marché de la bastille «ex-rue des Aurès» menace ruine depuis plus de cinq années déjà.

«Tout le monde est venu. Mais sans plus. Ils font semblant de faire des rapports puis ils s’en vont le temps qu’on se calme. Mais jusqu’à quand on va-il rester dans cet état ?. Attendent-ils qu’il y ait mort d’homme ? Je crois que ça ne va pas tarder», nous confie un père de famille qui craint pour ses enfants.

L’effondrement qui est survenu a endommagé deux pièces et menace d’autres maisons de l’immeuble, comme nous avons eu toute la latitude de le constater sur les lieux.

Des fissurations et des enflures importantes sur les murs et les plafonds menacent de s’affaisser d’un moment à un autre.

Les pluies qui se sont abattues ces deux deniers jours sur la ville ont contribué à rendre plus fragile cette bâtisse.

Les policiers qui ont été dépêchés sur les lieux n’ont pas réussi à convaincre les jeunes de libérer les lieux.

Des pics de tension ont même été perceptibles sur les lieux et des débordements ont failli survenir, n’était-ce l’arrivée du maire qui a fini par désamorcer la crise. Ce dernier a promis aux familles de régler leur problème par le biais de la daïra d’Oran.

Rendez-vous donc a été pris avec la daïra d’Oran pour étudier les voies et moyens afin de remédier à cette situation de crise.

Enfin, faut-il sortir dans la rue pour se faire entendre ?

Raffika Mendjel