Heureuse initiative des autorités et de la presse locale dont le Quotidien d’Oran qui ont initié le 17 juillet 2014 un thème innovant « Oran- Demain- Métropole Méditerranéenne » pouvant être généralisé à l’ensemble des autres régions notamment Constantine, Béjaia, Ouargla et Alger. C’est avec plaisir que j’ai reçu l’invitation pour honorer cette importante rencontre, objet de cette présente contribution.
1. Oran-une longue histoire méditerranéenne
La wilaya d’Oran est une structure administrative au Nord – Ouest de l’Algérie. La wilaya d’Oran compte 9 daïras : Daïra d’Oran ; Daïra d’Aïn-el-Turk ; Daïra d’Arzew ; Daïra de Béthioua ; Daïra d’Es Senia ;Daïra de Bir El Djir ;Daïra de Boutlélis ; Daïra d’Oued Tlélat et la Daïra de Gdyel. Elle avoisinait en 2008 1. 454. 078 habitants mais actuellement dépasserait 1,6 million d’habitants pour une superficie de 2 114 km2. Elle est bordée à l’est par la wilaya de Mostaganem, au sud est par celle de Mascara, au sud ouest par celle de Sidi Bel Abbès et à l’Ouest par celle d’Ain T’émouchent.
La wilaya a un climat méditerranéen, son relief est marqué notamment par une façade maritime composée de côtes rocheuses s’étalant des monts d’Arzew jusqu’à Mers El Kebir à l’Ouest et du Cap Lindles jusqu’à Cap Sigal, limite administrative de la wilaya avec des plages sableuses de la basse plaine de Bousfer, les Andalouses et la baie d’Arzew. Le plateau d’Oran-Gdyel s’étend sur une vaste superficie, des piémonts du Murdjadjo, jusqu’au Sahel d’Arzew.
La partie orientale de la plaine de la M’leta entre les piémonts Sud de Tessala, les coteaux de la forêt de Moulay Ismail et la bordure immédiate de la grande Sebkha est constituée par une dépression située à 80 m d’altitude d’une étendue dépassant les 30 000 Ha (près de 1/6 de la surface de la wilaya).Oran a une longue histoire méditerranéenne. Selon les archives de la wilaya, bon nombre d’historiens rappellent que le nom « Wahran » (Oran) vient du mot arabe « wahr » (lion ») et de son duel (deux) Wahran (deux lions).
La légende dit qu’à l’époque (vers l’an 900), il y avait encore des lions qui se trouvaient sur la montagne près d’Oran et qui d’ailleurs s’appelle « la montagne des lions ». Il existe, devant la mairie d’Oran, deux grandes statues symbolisant les deux lions en question. Oran aurait été créée en 902 par les marins andalous et a connu différentes occupations d’où les conflits entre Omeyyades d’Espagne et Fatimides de Kairouan. En1016, la ville devient Omeyyade et en 1081, c’est l’avènement de l’empire almoravide.
Selon le site touristique d’Oran, avec le début du 13ème siècle c’est la constitution des royaumes de l’est et de Tlemcen sur le corps de l’empire Almohade tandis qu’au Maroc, les Mérinides commencent à prendre du terrain sur l’autorité de l’empire. Le royaume Zyanide de Tlemcen, dont font partie Oran et sa province, est alors pris en étau entre les Hafcides de l’est et les Mérinides de l’ouest. Les Mérinides vont, à un certain moment, jusqu’à proposer la paix avec Tlemcen à condition de continuer de garder Oran.
Durant toute cette période aussi, la ville d’Oran sera tour à tour et plusieurs fois de suite, Zeyanide, Mérinide, Hafcide. Le premier siège Mérinide d’Oran a lieu en 1296, et la dernière tentative des rois de l’ouest de rependre Oran a lieu en 1368 sous le roi zeyanide Abou Hammou Moussa II. Suit alors une longue période Tragique marquée par les luttes intestines au sein du royaume de Tlemcen pour la succession au trône jusqu’en 1425 période du sultan hafcide Abou Farés, qui reprend tout le Maghreb central. C’est sans doute à la faveur de ces dissensions et ces déchirements continus qui affaiblissent le royaume. que se fait la prise d’Oran par les Espagnols en 1509 après l’occupation de Mers-el-Kebir.
La première libération d’Oran s’est faite en 1705 par le Bey Bouchelagham qui en fit le siège du beylick. Mais cette libération est de courte durée puisque les Espagnols reprennent la ville mais qui prend fin le 08 octobre 1792. La ville est assiégée par Mohamed ben Othman, dit Mohamed El Kebir. Au cours de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Oran. Le Bey propose un traité au roi Charles IV et dès 1792 les Espagnols quittent définitivement Oran. En 1831, la ville comme le reste du pays devint colonie française.
La ville a été préfecture du département d’Oran qui occupait tout l’ouest. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 3 Juillet 1940 la flotte française du gouvernement de Vichy basée à Mers el Kébir, fut bombardée par la flotte anglaise venant de Gibraltar. Le 8 novembre 1942, c’est au tour des anglo-américains de débarquer, prélude au débarquement en Italie. Durant la guerre de libération nationale, Oran, à l’Instar de toutes les wilayas du pays, a payé un lourd tribut pour que l’Algérie retrouve sa souveraineté.
2. Oran une wilaya à fortes potentialités
Le récent recensement économique (RE) révèle qu’en Algérie plus de 617.550 entités économiques sont concentrées dans la région nord du pays, soit deux tiers de l’ensemble (934.250 entités). La région Nord Ouest avec ses sept wilayas compte 166.632 entités dont plus de 89% se trouvent dans le secteur tertiaire et 9,9% dans l’industrie. Oran arrive en tête avec 52.852 entités suivie par Tlemcen (30.086) et Mascara (20.975 unités). La wilaya recèle une superficie agricole utile de 90.271 ha ; la superficie forestière s’étale sur 41260 ha. . Ses potentialités économiques sont l’Agriculture, l’Industrie, la Pêche, les nouvelles technologies et le Tourisme. D’importants centres hospitalo-universitaires, des campus comme l’USTO Mohamed Boudiaf d’Oran, le pôle de l’Université Abou BakrBelkaïd peuvent servir de segment dynamisant pour la wilaya pour peu que la qualité l’emporte sur la quantité.
C’est que la wilaya d’Oran aspire à se hisser au rang des grandes métropoles ; elle en a les potentialités. Elle est dotée d’infrastructures de base non négligeables (routes, ports, aéroport), abrite les plus grands complexes pétroliers et gaziers du pays, une cote attrayante sur la mer ce qui lui permet, sous condition d’une gestion optimale offrir des conditions satisfaisantes à l’activité économique et commerciale. Les extensions des ports dont le Port d’Arzew, pôle pétrochimique, et l’aéroport Ahmed Ben Bella, les différents plans directeurs d’aménagements urbains (PDAU afin d’éviter les tensions actuelles, devraient permettre une meilleure fluidité de la circulation des personnes et des marchandises. De grands projets sont en cours encore que le déficit en infrastructures persiste.
Outre l’urgence de la protection de la grande Sebkha d’Oran, cette zone humide, étant classée site mondial par la convention « Ramsar » a bénéficié d’opérations d’aménagement s’étalant sur plusieurs années, dans le cadre d’une vision globale notamment des stations de traitement des eaux usées au contrebas d’El Kerma et ce pour la protection de l’environnement et la mise en valeur des terres agricoles. Les eaux traitées devraient être déversées dans ce lac salé, faisant partie du bassin versant de la grande Sebkha étalée sur une superficie de 2.275 m2 comprenant les wilayas d’Oran Sidi Bel-Abbes et Ain Temouchent. A l’instar des autres wilayas, il y a, à Oran, une forte demande de logements, accentuée par la présence d’un tissu d’habitats précaires et de bidonvilles( 200 recensés selon la wilaya) qui viennent se greffer aux centres urbains, à l’image des Planteurs, Ras El-Aïn, El-Hassi, Chteïbo, Sidi El-Bachir.
Selon les données de la wilaya les livraisons relatives à la situation des programmes de réalisation de logements publics locatifs (LPL, social) fait état d’une consistance de 10.780 logements, dont 1.380 unités ont été lancées, durant le 4e trimestre de l’année 2013, 9.400 unités, étaient programmées pour le 1er trimestre 2014. Pour le calendrier des livraisons, composé de 46.398 logements, il était prévu la livraison, avant la fin de l’année 2013 de 1.246 logements, 454 logements durant le 2e trimestre 2014, 6.124 logements durant le 4e trimestre 2014, 150 unités durant le 1er trimestre 2015, un quota de 13.572 logements durant le 2e trimestre 2015, 482 unités durant le 3e trimestre 2015 et, enfin, 24.400 unités durant le dernier trimestre de l’année 2015.
3.-Créer une métropole suppose des managers locaux
La wilaya d’ORAN peut devenir une grande métropole sous réserve de managers locaux et s’inscrire dans le cadre de l’espace Ouest, devant éviter de poser de mauvaises questions à de faux problèmes faute de vision stratégique, l’objectif étant de rapprocher les structures de l’Etat des citoyens. Pour devenir une métropole, la stratégie consiste à aller vers une réelle politique de décentralisation, à ne pas confondre avec la déconcentration, réaliser la transition de la commune providence à la commune manager.
Le siège de la commune est le premier repère pour le citoyen dans son jugement sur la grandeur de l’Etat républicain. Il est bien évident que l’état de délabrement de la bâtisse, l’absence d’entretien des espaces ouverts, la tenue des fonctionnaires, le mauvais accueil, comme c’est souvent le cas, ne peuvent que renvoyer à une image négative de la perception de la notion d’Etat. Dans la pratique quotidienne, que ce soit pour un extrait de naissance ou tout autre document, le citoyen mal renseigné sur ses droits et livré à lui-même dans le labyrinthe de l’administration est ballotté de service en service. Quand ce type d’attitude devient répétitif, cela génère une forme de divorce entre le citoyen et l’Etat et souvent une perte de confiance.
Cellule de base par excellence, la commune algérienne est régie par des textes qui ne sont plus d’actualité, autrement dit frappés de caducité. L’implication du citoyen dans le processus décisionnel qui engage l’avenir des générations futures, est une manière pour l’Etat de marquer sa volonté de justice et de réhabiliter sa crédibilité en donnant un sens positif à son rôle de régulateur et d’arbitre de la demande sociale. L’Etat, soucieux du regain de sa crédibilité, devra se manifester par sa présence et sa disponibilité d’écoute au niveau des communes, voire des quartiers et centres ruraux, où ses actions doivent être les plus perceptibles.
La commune devra donc assurer sa mutation profonde, pour devenir un espace de convivialité qui intègre dans sa démarche l’action citoyenne du mouvement associatif. Après la «commune providence» du tout-Etat, l’heure est au partenariat entre les différents acteurs de la vie économique et sociale, à la solidarité, à la recherche de toutes formes de synergie et à l’ingénierie territoriale pour une valeur ajoutée réelle et non se limiter à ces faux emplois où l’on refait annuellement les trottoirs. C’est dans ce contexte que la commune doit apparaître comme un élément fédérateur de toutes les bonnes volontés et initiatives qui participent à l’amélioration du cadre de vie du citoyen, à la valorisation et au marketing d’un espace.
L’Etat doit se retirer progressivement de la gestion directe de l’économie, pour se consacrer aux missions stratégiques d’animation, d’organisation et de régulation du développement économique et social du pays. En tant que responsable de la politique économique et animateur-régulateur, l’Etat aura vraisemblablement à se dessaisir des charges d’administration en rapport avec la gestion des territoires des communes, pour permettre à ces dernières d’assumer pleinement leurs missions de managers de leurs espaces respectifs.
A la commune pourront sans doute échoir les charges de production des services publics de base, de l’organisation du cadre de vie et de l’aide sociale de proximité. La commune devra être ainsi un service public de proximité, nécessairement attentif à l’écoute du citoyen et du mouvement associatif. En relation avec la responsabilité d’administration de son territoire, la commune aura aussi la charge directe de promouvoir et d’animer le développement de cet espace. Ce volet concerne certainement la mission la plus novatrice qu’aura à assumer la commune, dans la mesure où elle aura à s’assimiler à une entreprise rompue aux techniques modernes de management et capable de générer des richesses à partir de la valorisation de ses ressources propres pour le financement de son développement économique et social.
C’est à la commune que reviendra ainsi la charge de promouvoir son espace pour l’accueil des entreprises et de l’investissement. Avec le nouveau système politique, la commune aura par ailleurs et naturellement à se constituer en centre d’apprentissage de la démocratie de proximité, qui la tiendra comptable de l’accomplissement de ses missions. Cette mutation soulève évidemment la question des moyens et surtout celle de leur optimisation.
La réforme de la fiscalité locale nécessaire devra prendre en charge les ressources propres dont doivent disposer les communes, selon les compétences qui leur seront attribuées, ainsi que les péréquations qui permettront d’aider les moins favorisées d’entre elles. L’image de la commune-manager repose sur la nécessité de faire plus et mieux avec des ressources restreintes, évitant le gaspillage, ce qui exclut obligatoirement le pilotage à vue, au profit des actions fiabilisées par des perspectives de long terme d’une part, et les arbitrages cohérents d’autre part, qu’implique la rigueur de l’acte de gestion.
4. Une métropole efficiente suppose la transition de l’État jacobin à l’État décentralisé
Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités territoriales doivent être accompagnés d’un abandon effectif de la mission correspondante par les services de l’État, et du redéploiement de l’intégralité des agents de l’État concernés, pour éviter les doublons entre les actions de l’État et des collectivités territoriales. L’on pourrait imaginer une véritable régionalisation économique, à ne pas confondre avec l’avatar négatif du régionalisme, autour de grands pôles régionaux. C’est pourquoi la fonction de Wali- dont le rôle essentiel est celui d’animation et de coordination des communes, ne doit plus répondre aux critères actuels où l’administratif prime mais à des hommes managers d’un niveau intellectuel élevé et d’une haute moralité.
Les expériences nous enseignent que les technopoles sont de véritables moteurs de croissance pour les pays, si tant est que les décideurs réalisent le bon choix de modèle en fonction du contexte du pays. Mais la réussite implique une action coordonnée. Autour de plusieurs axes. Premièrement, impliquer les acteurs clés. Pour créer les conditions qui permettront à la fois d’attirer les investissements, de créer de l’emploi et de stimuler les innovations, la métropole oranaise assise sur les technopoles doit être soutenue à la fois par les acteurs publics notamment dans le domaine des incitations fiscales, des subventions temporaires, du foncier avec toutes les utilités et commodités (Etat, banques publiques, universités…) et privés (entreprises, banques privées, chambre de commerce, syndicats patronaux. Dans ce cadre, l’on peut dynamiser l’entrepreneuriat féminin actuellement marginalisé.
Deuxièmement, l’efficacité doit reposer sur un modèle opérationnel performant et une gouvernance efficace. En matière de gouvernance, la pérennité de la technopole repose sur une autonomie de gestion et une autonomie financière qui lui permettent, de dynamiser la recherche de clients entreprises et pour des partenariats avec des entreprises externes. Pour contribuer durablement à la création d’emplois dans le pays, la technopole doit s’inscrire dans le cadre d’une politique d’innovation nationale définissant les secteurs prioritaires (industrie, énergie, agroalimentaire, services, etc.) en matière d’innovation, sur le long terme.
Troisièmement, adapter le modèle de financement. Le modèle de financement et d’exploitation de la technopole doit être construit en y associant plusieurs partenaires dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un cadre réglementaire incitatif doit être mis en place en matière d’investissements pour faciliter le financement des jeunes entreprises innovantes et en matière de fiscalité .
Quatrièmement, les technopoles doivent s’insérer dans le cadre de la concurrence internationale. Il s’agit de faire le marketing de l’offre en matière de prestations offertes aux entreprises (centres de conférences, bibliothèque, salles de réunions, helpdesk…). Cela nécessite une nouvelle politique de l’aménagement du territoire Nous assistons, hélas, à des constructions anarchiques avec le manque d’homogénéisation dans le mode architectural, un taux accéléré d’urbanisation avec des bidonvilles autour des grandes villes, avec le risque de l’extension de nouvelles formes de violence à travers le banditisme et de maux sociaux comme la drogue et la prostitution. Cela témoigne d’actions urgentes dont la responsabilité ne concerne pas seulement un département ministériel, mais plusieurs, ainsi que les collectivités locales.
De ce fait, l’aménagement du territoire plaçant l’homme pensant et créateur au cœur du développement doit réaliser un double objectif : d’une part, une société plus équilibrée, plus participative et solidaire, d’autre part, la croissance au service de l’emploi. L’aménagement du territoire devra répondre aux besoins des populations en quelque lieu qu’elles se trouvent et assurer la mise en valeur de chaque portion de l’espace où elles sont installées. Il ne s’agira pas d’opposer le rural à l’urbain, les métropoles aux provinces, les grandes villes aux petites mais d’organiser leurs solidarités à travers des réseaux rénovés qui tiennent compte des mutations, tant internes que de l’économie mondialisée, en favorisant une armature urbaine souple à travers les réseaux par la fluidité des échanges, la circulation des personnes, des biens, les infrastructures et les réseaux de communication.
Cela implique une nouvelle architecture des villes, des sous-systèmes de réseaux mieux articulés, plus interdépendants bien que autonomes dans leurs décisions, évitant le gigantisme. Elle devra forcément se situer dans le cadre d’une stratégie plus globale, dépassant l’espace Algérie, inclure la protection de l’environnement, impliquant un nouveau modèle énergétique pour un développement durable qui protège les générations futures et se situer au sein de l’espace euro-méditerranéen et euro-africain afin d’éviter les tensions régionales actuelles. La situation géographique de l’Algérie est stratégique, pesant 45% du PIB des pays du Maghreb en 2013, expliquant quelle est un acteur incontournable pour la résolution des conflits de la région sahélo-saharienne: l’Algérie en face de l’Europe, côtoie la Tunisie, l’Atlantique Maroc/Mauritanie, la Libye, le Mali et le Niger comme point d’appui de l’Afrique sub-saharienne.
En résumé Oran peut servir de test aux autres régions est-centre-sud en distinguant le Sud Est et le Sud Ouest. En effet, l’Algérie s’étend sur 2 380 000 km2 dont 2100 000 km2 d’espace saharien. La densité paraît faible, mais les 9/10e de la population sont concentrés sur les terres du Nord. Or, l’objectif stratégique horizon 2010/2020 est d’éviter que plus de 95% de la population vivent sur moins de 10% du territoire et avoir une autre vision de l’aménagement de l’espace et de rapprocher l’Etat du citoyen pour sa participation à la gestion de la Cité, supposant une profonde réforme de l’Etat et une démocratisation de la société tenant compte de notre riche histoire et notre anthropologie culturelle.