La Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie (AHK) qui regroupe quelque 700 opérateurs entend booster la coopération entre les deux pays. L’un secteur porteur pour lequel l’Algérie dispose d’énormes potentialités… naturelles et l’Allemagne un savoir-faire technologique est représenté par les énergies renouvelables, a estimé hier à Oran Christoph J. Partsch, le directeur général de cet organisme lors d’une conférence de presse conjointe avec la représentante de Myriade Communication pour annoncer la tenue les 15,16 et 17 octobre prochains de deux salons internationaux.
Le premier, placé sous le patronage du Président de la République sera dédié aux énergies renouvelables et au développement durable et le second, enrichi d’un congrès sous le parrainage du ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie d’Allemagne aura pour thème l’eau, la protection de l’environnement et l’efficience énergétique. ERA et ENVIROALGERIE ont décidé cette année de «frapper un grand coup» en unissant leurs efforts pour se tenir au même moment et dans la même ville, Oran, partie pour abriter définitivement le salon des énergies renouvelables.
«Cette expérience, unique en son genre en Algérie, se veut la preuve que les complémentarités sont possibles dès lors que les volontés s’additionnent pour produire des synergies au bénéfice de tous les professionnels du secteur des énergies propres et renouvelables, qu’ils agissent dans l’industrie ou la recherche», indiquent les coorganisateurs de ces deux salons dans un communiqué commun. Séduites par son espace et la durée de son ensoleillement (plus de 300 jours par an), de nombreuses entreprises lorgnent du côté du marché algérien en espérant des contrats assortis de clauses avantageuses.
Le constructeur allemand Daimler a quasiment un pied en Algérie. Mercedes Algérie-SNVI Rouiba, l’émirati Aabar Investments ainsi que les constructeurs automobiles allemands Mercedes-Benz et Daimler, sont liés par un protocole d’accord avec la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) pour produire des véhicules. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Allemagne devraient atteindre les quatre milliards de dollars en 2012 contre 3 milliards de dollars en 2011, en considérant que les importations algériennes dépassent les 2,5 milliards de dollars contre des exportations , principalement d’hydrocarbures, estimées à 498,5 millions de dollars.
Pour en revenir au rendez-vous d’octobre prochain, soulignons que « EnviroAlgerie » un événement bisannuel, sera une occasion de familiariser les opérateurs locaux avec les technologies et le savoir-faire allemand dans le domaine de l’environnement, de la gestion des déchets, de l’eau, des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique. De son côté, ERA se veut une sorte de plate-forme ou de forum qui œuvre à l’émergence d’une coopération entre les entreprises nationales et internationales pour la maîtrise et le développement des concepts concernant les énergies renouvelables et le développement durable. Ce salon ambitionne de sensibiliser les entreprises et institutions allemandes aux opportunités d’affaires dans ces secteurs en Algérie. Le Salon des énergies renouvelables – qui commence à se faire mieux connaître par son acronyme ERA – en est à sa troisième édition. Si le premier salon a eu pour ville hôte Tamanrasset, le second s’est déplacé à Oran avec la participation d’opérateurs et un afflux de visiteurs en nette augmentation, la preuve que le concept des énergies propres, au-delà du calcul financier, est une vision et une démarche à la fois sociale et citoyenne, estime la commissaire du salon. En marge de ces deux salons, il est prévu, à l’initiative de «Enviroalgerie», la tenue d’un congrès, sorte d’espace d’exposition des technologies avancées dans les domaines de l’environnement, l’approvisionnement en eau, la gestion des déchets, l’efficacité énergétique, etc.
L’Algérie demeure un acteur de premier plan dans le marché mondial des énergies fossiles. Toutefois, les pouvoirs publics ont enclenché depuis de nombreuses années, depuis pratiquement un quart de siècle en vérité, une stratégie visant à accroître la part des énergies renouvelables dans la production de l’électricité, pour ne citer que cet exemple. L’objectif est d’arriver à une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW entre 2011 et 2030 dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale d’électricité et 10 000 MW à l’exportation. L’Algérie compte investir 60 milliards de dollars pour concrétiser cet objectif et arriver, à l’horizon 2030, à couvrir 40% de ses besoins à partir des énergies propres.
Desertec prévoit l’exploitation de l’énorme potentiel solaire des déserts pour produire de l’énergie électrique capable de satisfaire une demande planétaire. Christoph J. Partch est le représentant officiel en Algérie de ce projet qui intéresse pour l’instant plus d’une cinquantaine de pays. Des études établissent que chaque km2 de désert reçoit annuellement «une énergie solaire équivalant à 1,5 million de barils de pétrole. La surface totale des déserts sur la planète entière fournirait plusieurs centaines de fois l’énergie utilisée actuellement dans le monde»…Voilà l’argument massue de Desertec.
M.Koursi
Plus d’une centaine d’exportateurs de métaux ferreux, non ferreux et des récupérateurs de ces métaux, venus de 29 wilayas du pays viennent de constituer leur fédération nationale, à la faveur de la tenue des travaux de leur congrès constitutif, tenu hier à la salle des conférences de l’hôtel Safir. C’est ce qu’a déclaré hier le président élu de l’Assemblée générale, Mahedine Kessaï, que nous avons rencontré devant l’hôtel.
Les opérateurs exportateurs des métaux ferreux qui ont été pénalisés par les dispositions de la loi de finances 2009, énonçant l’interdiction de ces métaux après avoir constaté nombre de dépassements, ont donc décidé de s’organiser et d’agir en concertation.
Le nouveau président de la fédération qui a indiqué que le but de cette fédération devrait permettre aux opérateurs de contribuer à réguler le marché et œuvrer de concert avec les institutions étatiques concernées comme les douanes en vue de trouver les solutions au problème qui se pose et qui nous pénalise directement sachant qu’il s’agit des moyens de subsistance de nos familles.
Après deux années de blocage et l’épuisement des stocks, ce qui a appauvri les travailleurs et les propriétaires des fonderies, comme l’a indiqué le patron d’une fonderie à Tidjelabine, appuyé par les propos d’un autre opérateur chargé de la récupération des métaux ferreux et non ferreux dans l’est du pays.
Les membres de la fédération au nombre de 108 membres dont plus de 50% sont des exportateurs, comptent procéder au dépôt des pièces du dossier pour obtenir leur agrément auprès du ministère de tutelle.
A signaler que les opérateurs des produits ferreux, non ferreux et ceux chargés de la récupération étaient affiliés à un comité national avant de décider de la création d’une fédération qui leur permettra de mieux s’organiser et d’être un partenaire syndical au fait des dispositions et des lois en vigueur.
Houria A.