Oran: A Petit-Lac, la dernière opération de bitumage remonte à la fin des années 1980 !

Oran: A Petit-Lac, la dernière opération de bitumage remonte à la fin des années 1980 !

A première vue, le visiteur de haï Daya (ex-Petit-Lac) a l’impression que ce quartier ne figure pas administrativement dans le périmètre de la commune d’Oran. Des routes détériorées, des habitations vétustes, un marché anarchique et de nombreux magasins de brocante.

Une situation qui n’a pas laissé indifférents les habitants de ce quartier populaire, puisque, après plusieurs sollicitations et requêtes destinées aux responsables du secteur urbain, ils préparent actuellement une pétition au maire de la ville dans laquelle ils énumèrent les difficultés qu’ils rencontrent et l’absence de cadre de vie. « On en a marre des promesses et des chiffres lancés à chaque fois, car, sur le terrain, rien n’a été fait. Les dernières gouttes de pluie ont rendu nos routes impraticables. Imaginez notre situation durant la saison hivernale », nous dira, amer, Djamel, l’un des jeunes qui sont derrière l’initiative. Sur place, on a pu voir de près la situation catastrophique de ce quartier. Une dégradation très avancée du cadre de vie avec des routes impraticables.

Bien qu’elle fasse partie des secteurs urbains de la ville d’Oran, Petit-Lac souffre depuis de longues années de l’état des routes qui sont dans un piteux état. Les habitants nous ont affirmé que la dernière opération de bitumage remonte à la fin des années 1980. Les responsables du secteur ont annoncé à maintes reprises que le quartier Petit-Lac sera bel et bien pris en charge, affirmant ainsi que le goudronnage de plusieurs artères considérées comme les plus dégradées ne tardera pas à se concrétiser. Mais au grand dam des citoyens, cette opération demeure toujours au stade de déclaration, alors que le lancement des travaux est à chaque fois reporté, contrairement à plusieurs autres quartiers de la municipalité, dont les travaux avancent alors que leur état n’est pas aussi dégradé.

Aucune explication de ce délaissement n’a été rendue publique, alors que toutes les conditions nécessaires pour lancer les travaux sont réunies, notamment les procédures administratives et les sociétés soumissionnaires. Des initiatives inscrites depuis longtemps sur le cahier des charges des responsables du secteur urbain Ibn-Sina, mais qui, malheureusement, ont tardé à se réaliser. Chose qui a laissé ce quartier dans une situation épouvantable, au moment où les autres secteurs urbains connaissent des projets et des aménagements. Surtout que ce quartier est considéré comme l’une des zones inondables de la wilaya, car toutes les eaux pluviales se déversent dans cet endroit, en provenance d’El Barki. En hiver, des rues et des maisons sont complètement inondées, la boue domine les lieux.