On serait tenté de paraphraser Jean de Lafontaine, pour raconter la fable d’Oran et de la GNL16, qui s’est clôturée récemment. Mais, l’événement était tellement important qu’une petite «halte bilan» s’est imposée d’elle-même.
La capitale de l’Ouest a beaucoup gagné en abritant cet événement planétaire que l’éruption du volcan islandais a failli compromettre.
Les travaux se sont déroulés et le propos, ici, n’est pas de pérorer sur le succès ou l’échec des conciliabules d’experts, exercice qui est loin d’intéresser le citoyen oranais. Loin de nous cette idée, ce que nous voulons dire par contre est que l’organisation a souffert de plusieurs couacs, que nous avions tus en leur temps.
La première tare constatée a été le niveau de représentation de la ville et de sa population à cet événement que les murs d’El-Bahia ont abrité. Le comité local s’est emmêlé les pinceaux en invitant une smala d’associations promptes à festoyer et se remplir la panse au lieu de plaider la cause de la culture de la région, de défendre sa cause et de vendre son image.
Au lieu de cela, nous eûmes droit à une foule de gens courant les stands pour quémander une petite breloque et se disputant les places au buffet pour croquer un petit four où se délecter d’un petit toast de caviar en canapé.
Des présidents d’associations, n’ayant qu’une existence administrative comme curriculum vitæ et comme raison réelle d’être, se sont livrés à un véritable carnaval, qui n’a pas amusé la galerie mais qui a porté un lourd préjudice à l’image de la ville, de son potentiel et de son intelligentsia.
Et dans cette œuvre de casse de l’image d’Oran, le comité local a commis également une autre énormité en invitant des fournées de personnes, qui donnaient l’impression d’être dans un jamborée de scouts ou dans une réunion d’éleveurs de lama. Ils ont assisté à la cérémonie d’ouverture donnant l’impression d’être, comme le dit si bien un vieil adage de chez nous, «des sourds dans une assemblée festive».
Et comble de l’outrage, certains se sont même permis «d’oublier dans la poche de leur veston», en sortant de la salle, les boîtiers de télécommande de la prestation traduction. Et, ce menu larcin n’est pas l’unique impair.
Des puces, insérées dans des téléphones exposés par l’opérateur Nedjma, ont été subtilisées, le sac à main d’une Américaine a disparu et des téléphones portables d’un envoyé spécial d’une agence de presse étrangère ont disparu comme par enchantement.
Ce sont là des délits passibles de prison, qui se sont déroulés dans un site sécurisé et qui a abrité la «crème» d’Oran, une crème, qui a tourné comme une vulgaire mayonnaise, qui n’a pas pris.
La ville n’a pas été bien représentée. Mis à part quelques-uns, dont M. Wahid Temmar, qui a dignement représenté la population en assumant la charge du suivi de la préparation de la 16ème LNG et qui a fait du lobbying pour la cité en plaidant sa cause auprès de certains invités ou du wali, qui a permis à la ville de vivre à son rythme, trépidant, même durant l’événement… tous les autres, cependant, ont brillé par leurs défaillances.
Les associations budgétivores ont joué aux sangsues, alors que d’»illustres inconnus», dont certains au casier judiciaire bien garni, ont pris la place de la sève pensante d’Oran durant les travaux.
Qu’aurait-il pu coûter au comité local de pilotage d’inviter des étudiants de l’université, les futurs cadres de la nation ? L’université a été confinée dans un rôle réduit, celui de fournir les hôtesses, les serveuses et les guides, alors qu’elle aurait pu sortir grandie en déléguant ses futurs diplômés.
Et le registre des impairs est beaucoup plus grand, qu’on ne le pense et le dise ! Nous avons tu toutes ces imperfections par respect à la ville, sa population et ses saints patrons. Et, si on a décidé aujourd’hui d’en parler, c’est pour Oran, qui, à chaque fois, fait face à des affronts sans avoir à répliquer (courtoisie oblige). Dont acte !
P.S : au moment où les préposés à l’accueil faisaient carpette devant les costumés de tous bords, les journalistes, notamment ceux de la presse locale, ont souffert le martyre pour accéder aux sites des activités.
Basset Amine
Réunion des 5 + 5 sur l’environnement et les énergies renouvelables
La ville d’Oran accueillera à partir de demain une réunion des 5 + 5 sur l’environnement et les énergies renouvelables. Cette rencontre intervient alors que la ferveur née de la 16ème ne s’est pas encore estompée.
Pour le premier jour de cette rencontre de la réunion préparatoire de la première conférence ministérielle du dialogue des 5 + 5, l’ouverture des travaux se fera par l’adoption de l’ordre du jour et l’organisation des travaux et l’installation de deux groupes de travail.
Le 1er groupe concernera l’environnement qui entamera ses assises par l’examen conceptuel sur les changements climatiques, la désertification et la gestion des déchets. Dans ce même ordre d’idées, il y aura notamment le volet des ressources hydriques et la biodiversité. Dès lors, les travaux s’orienteront vers la question de la protection du littoral et la gestion intégrée des zones côtières, la dépollution marine et le renforcement de capacités.
En parallèle, le 2ème groupe de travail sur les énergies renouvelables, examinera le document conceptuel sur les potentiels existant et valorisant, le Plan solaire méditerranéen (PSM), l’interconnexion électrique (MED-RING) et le rôle et les perspectifs dans la protection du climat.
En outre, ces travaux examineront le dossier du partenariat, l’investissement et le transfert de technologie. Il sera aussi question du renforcement des capacités et du cadre juridique et réglementaire.
La deuxième journée verra en outre, des séances plénières, qui auront pour objet des discussions et l’adoption des conclusions des travaux des deux groupes de travail, pour examiner et adopter l’ordre du jour de la conférence ministérielle.
Pour en fin examiner et adopter le projet de la déclaration dite d’Oran. Cette conférence fait suite à une initiative du gouvernement algérien, l’an dernier à Cordoue (Espagne). Les ministres ont également salué la proposition de l’Algérie d’accueillir une réunion d’experts du cadre 5 + 5 consacrée à la sécurité alimentaire.
Par ailleurs, au chapitre de l’énergie et à l’initiative de la délégation algérienne, les ministres ont également décidé d’encourager «l’instauration de projets de partenariat à intérêts croisés garantissant la sécurité des approvisionnements pour les uns et la sécurité des débouchés pour les autres».
Le groupe des 5+5 est une enceinte de dialogue et de concertation politique qui regroupe 10 pays du bassin méditerranéen (Algérie-Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie pour le versant sud et la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et Malte pour le versant nord).
Depuis la première rencontre de Rome en 1990, le groupe tient des réunions au niveau des ministres des affaires étrangères, de l’intérieur et autres.
Hadj Hamdouche