Oran : 8 crimes et plus de 200 agressions durant le ramadhan

A chaque ramadhan, Oran s’adonne à une macabre comptabilité. En effet, chaque jour, l’Oranais se surprend à faire un sinistre bilan, en l’occurrence, à compter le nombre de crimes et d’agressions commis lors de ce mois qui, par la faute de certains, se voit affublé de la période la plus propice à toutes sortes de violences.

Souvent, une simple dispute pour une broutille endeuille des familles entières qui n’en demandaient pas tant. Cette semaine, encore, un odieux crime a été commis, suite à une violente dispute entre voisins, au quartier d’Ibn-Sina, plus connu des Oranais par sa vielle appellation “Tirigou”. Selon des témoins oculaires, ce serait un règlement de compte qui est à l’origine de la fin dramatique d’un homme de 47 ans, dans ce quartier populaire et populeux, situé à la sortie sud-est d’Oran. Le quadragénaire assassiné à l’arme blanche a été attaqué par plusieurs jeunes d’une même famille qui lui ont porté plusieurs coups de couteaux, l’abandonnant nageant dans son sang avant de prendre la poudre d’escampette.

Selon ces témoins, un coup porté au cœur a été fatal à la malheureuse victime. Connus des services de police qui ont enclenché une enquête, les agresseurs ne tarderaient, sans doute pas, à être appréhendés. Plus globalement, le service de médecine légale du CHU d’Oran où le corps du malheureux a été évacué, a fait face, durant ce mois du ramadhan, à huit crimes, dont six dans la seule ville d’Oran. Selon des employés de ce service, le nombre d’agressions à l’arme blanche a particulièrement augmenté cette année, atteignant un sinistre pic durant ce mois, puisque plus de deux cents agressions ont été traitées au service des urgences médicochirurgicales du CHU d’Oran. Pour rappel, six meurtres avaient été commis le ramadhan dernier à Oran qui passait pour être l’une des villes les plus meurtrières du pays et qui l’est toujours d’ailleurs. D’autre part, les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Bir El-Djir viennent de mettre fin aux méfaits de la bande des agresseurs dite “de la Mégane”, qui semait la terreur dans la ville d’Oran et ses environs.

Ce gang, constitué de quatre éléments dont un gendarme, avait, entre autres attaqué deux jeunes sur le boulevard du Millénium et un autre au quartier des Castors, qu’ils ont, sous la menace d’armes blanches, dont des sabres, délesté de leurs téléphones portables et de leur argent. Pris en chasse par la patrouille de police, le groupe a fini par être arrêté. Juste après avoir perpétré ces derniers actes ignobles. Les mis en cause ont été présentés à la justice et placés sous mandat de dépôt.