Oran, 450 kilos de viande avariée saisis

Oran,  450 kilos de viande avariée saisis
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Les services de la répression de la fraude ont établi près de 600 procès-verbaux et ce, pour infractions aux règles du commerce comme le défaut d’affichage des prix.

Les services en charge du contrôle de qualité et de la répression de la fraude de la wilaya d’Oran ont, au cours de leurs sorties, opérée durant la premiere quinzaine du mois de Ramadhan, saisi quelque 450 kilogrammes de viande impropre à la consommation.

«La viande confisquée a été stockée pendant longtemps par des bouchers en vue de la commercialiser durant le mois de Ramadhan», a-t-on indiqué auprès de la direction de la répression de la fraude ajoutant que «nos services effectuent des opérations de contrôle inopinées des commerces, notamment ceux des ventes des produits périssables». En ce sens, la même source a indiqué que «les dits services ont, durant les premiers 15 jours de jeûne effectué quelque 2040 interventions qui ont abouti à la fermeture de plus de 40 commerces dont la plupart sont des boucheries et poissonneries».

Ces mesures prises ont été motivées par plusieurs raisons dont la vente de produits périssables dans des conditions ne répondant pas aux normes d’hygiène. Ce n’est pas tout. Les sorties en charge de la répression de la fraude ont établi près de 600 procès-verbaux pour infractions aux règles de commerce comme le défaut d’affichage des prix. Pour que cela tienne, l’instauration du commerce légal est encore loin d’être une bataille gagnée. Le commerce informel a, à l’occasion du mois de Ramadhan, gagné le chef-lieu de la wilaya et le reste des villes et villages. En attendant des jours meilleurs, El Bahia, cette ville qui continue à se chercher sur tous les plans, est submergée de déboires. Le commerce illégal continue à faire des ravages pendant que les pouvoirs publics n’arrivent toujours pas à trancher. Sous couvert du fallacieux argument de chômage, des dizaines de jeunes sont, pendant ce mois de grandes consommations, revenus à la charge en squattant des espaces entiers situés, aussi bien sur le Front de mer qu’au centre-ville et ses quartiers populaires.

En effet, les marchands de l’informel ont fait main basse sur toute une ville alors que les habitants d’El Bahia attendent toujours la concrétisation des engagements faits par tous les responsables qui se sont succédé à la tête des services importants dans l’administration locale, l’ouverture de marchés légaux et le «nettoiement» du commerce de ses intrus. Grave et désolante l’image qui s’offre quotidiennement un peu partout dans les coins et recoins du grand pôle économique du pays. Cette image devient encore plus désolante à l’approche des rites et fêtes religieuses comme le Ramadhan, l’Aïd El Fitr et l’Aïd El Kebir. En effet, les ruelles et les trottoirs ainsi que les places publiques sont envahis par des vendeurs occasionnels qui proposent des produits susceptibles d’être commercialisés. On y trouve, en plus des produits alimentaires hautement sensibles, jouets, vêtements, appareils électroménagers, téléphones portables, meubles et même des fruits et légumes.

Qui fera face à ce phénomène? «Les hommes en tenue bleue; à eux seuls, ne suffisent pas pour juguler ce fait qui a tendance à devenir une tradition ancrée dans les annales du commerce algérien», a affirmé un agent de l’ordre public en faction dans le centre-ville. «La tutelle, le ministère du Commerce et ses représentants locaux, continuent à s’illustrer par leur absence tandis que les petits coups effectués sont souvent opérés comme effet d’annonce», a déploré un commerçant dans le centre-ville d’Oran, ajoutant que «les policiers qui effectuent de temps en temps des rondes, chassent ces indus commerçants. Ces derniers, étant convaincus qu’ils n’encourent aucune peine, reviennent à la charge dès que ces derniers s’éclipsent». Ce n’est pas tout.

Un autre squat qui est toléré est le débordement des cafés sur les trottoirs lequel s’effectue au détriment des passants, notamment pendant le mois de Ramadhan. La nouveauté de cette année est édifiante, les propriétaires des cafés installent leurs tables carrément sur les trottoirs dans plusieurs quartiers.