Plus de 30.000 commerçants ayant exercé dans le secteur informel ont rallié les 20 marchés couverts réalisés récemment dans la wilaya d’Oran.
Quelque 44 lieux commerçants à la fois illégaux et informels ont été éradiqués ces derniers temps. Une telle mise à plat partielle du phénomène rentre dans le cadre d’une guerre acharnée déclenchée contre le commerce déstructuré et déstructurant. C’est du moins ce que nous apprenons auprès des services commerciaux de la wilaya d’Oran qui ont réussi à recenser pas moins de 65 points illégaux éparpillés un peu partout dans les localités et agglomérations composant la wilaya d’Oran.
«Ces points à la fois noirs et ternissant l’image de marque de la deuxième capitale du pays seront tous anéantis dans si peu», a-t-on affirmé expliquant que «tout le dispositif mis en place dans ce cadre est fin prêt pour le déclencher».
Les services en charge de cette problématique semblent enfin avoir compris le danger que représente un tel phénomène tout en analysant le mode opératoire de ces commerçants de la circonstance renaissant en fonction de la première conjoncture qui se présente. C’est ainsi qu’ils (les services commerciaux) sont passés à l’acte en commençant par intervenir inopinément avant de prendre des mesures s’imposant tout en sévissant par la force de la loi en vue de juguler ce commerce qui continue à asséner un coup dur à l’économie nationale en lui infligeant des pertes sèches estimées à plusieurs millions de dinars qui échappent au fisc.
La conjoncture économique actuelle impose des mesures à la hauteur de l’événement en réunissant toutes les conditions nécessaires permettant de faire face à la crise qui nous guette. Qu’à cela ne tienne! Tout en s’inscrivant dans la durée vu les pertes sèches occasionnées pour les services fiscaux, ce commerce tant juteux engrange d’importants dividendes puisqu’il ne verse pas le plus petit dinar dans le cadre des impositions fiscales. Malgré sa répression, un tel phénomène se régénère rapidement.
Ce genre de trafic commercial trouve un vaste terrain d’exercice à la faveur des grandes occasions marquées par la forte consommation et la forte demande à l’instar du mois sacré de Ramadhan et les fêtes religieuses et autres rituels. Ces services en charge de la répression du commerce informel sont en passe de poursuivre implacablement la lutte contre ce phénomène.
Pour ce faire, ils commencent dès lors à s’organiser pour le mois de Ramadhan en mobilisant plusieurs brigades qui auront pour principale mission: la mise à plat des foyers commerciaux qui risquent d’ouvrir leurs portes illégalement un peu partout dans les agglomérations d’Oran, en particulier dans les zones rurales.
Dans un autre registre, plus de 30.000 commerçants, ayant exercé dans le secteur informel, ont bénéficié des «souplesses» et autres facilités accordées par l’Etat en vue de leur permettre de rallier les 20 marchés couverts réalisés un peu partout dans les municipalités composant la wilaya d’Oran. Toutefois, plus de 3000 autres commerçants restent à caser à titre officiel dans des marchés couverts.
Une telle guerre est encore loin d’être gagnée tant que le commerce des trottoirs continue à gagner du terrain. Plusieurs dizaines de points noirs sont à plus d’un titre à évacuer des squatteurs les ayant envahis au nom du chômage, question de libérer les piétonnières tout en mettant de l’ordre dans un secteur en pleine mutation ces dernières années.