ORAN, 4000 véhicules interdits de circulation

ORAN, 4000 véhicules interdits de circulation
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«Ce genre de véhicules présentent autant de dangers dont des accidents aux dégâts souvent irrémédiables», a affirmé un technicien spécialisé dans le contrôle technique.

Près de 4000 véhicules, dont 2500 véhicules poids léger, 800 camions, plusieurs dizaines de bus et plusieurs dizaines de taxis, sont interdits de circulation à Oran. Tel a été le bilan qui vient d’être établi par les services en charge du contrôle technique de la deuxième capitale du pays.

Un délai d’un mois leur a été fixé aux fins de passer aux réfections des défaillances relevées. Passé l’ultimatum accordé, la mise à l’arrêt des véhicules vétustes sera définitivement prononcée.

De telles mesures sont plus que révélatrices de la dégradation du parc roulant constituant la wilaya d’Oran. L’état général du véhicule, les systèmes de freinage et défaillances dans les moteurs, ont constitué l’ensemble des défauts qui ont été relevés lors des contrôles techniques.

Une telle évidence peut se confirmer facilement sur le terrain.

Des véhicules dépourvus de rétroviseur, d’autres manquent cruellement de freins, de clignotants, feux avant et arrière, continuent à circuler en toute quiétude. D’autres laissent échapper des gaz carboniques empestant l’environnement. «Ce genre de véhicules présentent autant de dangers dont des accidents aux dégâts souvent irrémédiables», a affirmé un technicien spécialisé dans le contrôle technique.

La ville d’Oran, en particulier son centre, est réputé pour sa forte circulation dés les premières heures de la matinée. Force est de constater que toutes marques de voitures, anciennes et nouvelles, sont mises en circulation. Au premier abord, un fait assaillant saute aux yeux, des véhicules vétustes, dégageant des fumées pestilentielles et des bruits assourdissants faute d’appareils d’échappement sont perceptibles à plusieurs niveaux. «Les agents d’ordre public en charge de réguler la circulation doivent immobiliser de tels véhicules et procéder au contrôle de leur conformité», a indiqué le même technicien.

Cet état de fait est perceptible au moment même où les services de prévention contre les accidents de la circulation, redoublent de campagnes de sensibilisation tout en appelant les automobilistes à plus de vigilance.

Les bus, notamment ceux du transport urbain, ne sont pas en reste, leur vétusté est à l’origine des accidents souvent mortels. Les victimes sont dans la plupart des enfants en bas âge.

Plusieurs familles ont été endeuillées et peu de mesures ont été prises par les autorités.

En réaction aux nombreux accidents enregistrés ces derniers temps, les habitants de plusieurs quartiers ont décidé de mettre en place des ralentisseurs à l’entrée de leurs cités.

D’autres sont plus que décidés à emboîter le pas aux usagers des bus dans une wilaya située à l’est du pays qui ont appelé récemment au boycott des autocars vétustes.

«Ces derniers représentent des dangers réels», a expliqué un habitant résidant aux abords de la trajectoire desservie par la plus meurtrière et dangereuse ligne B.Ainsi donc, les véhicules interdits de circulation doivent faire l’objet de visites des garagistes, et des mécaniciens.

Faute de quoi, leurs propriétaires encourent de lourdes amendes allant de 20.000 à 50.000 DA et des peines de prison ferme ainsi que de 2 à 6 mois de retrait de permis et son annulation dans le cas de récidive.