Oran: 233 importateurs poursuivis en justice

Oran: 233 importateurs poursuivis en justice

La valeur financière des coups opérés par les importateurs frauduleux a été arrêtée au montant égal au budget primitif de deux grandes wilayas: 16 milliards de dinars.

Plus de 200 commerçants, spécialisés dans le commerce extérieur, sont poursuivis en justice pour diverses infractions qu’ils ont perpétrées dans l’exercice de leur commerce… l’importation par conteneurs. Ce sont là les bilans de l’exercice douanier de l’année passée révélant que l’assainissement du commerce extérieur est encore loin d’être une mission aisément accomplie. Les services du contentieux de ladite institution ont traité pas moins de 8 395 affaires dont 7655 ont été régularisées.

Le port d’Oran vient en tête du peloton en traitant à lui seul pas moins de 4030 affaires douteuses. A Oran, la tricherie commerciale prend des proportions ascensionnistes. Le port sec d’Oran, implanté dans la localité d’Es Senia, n’a pas échappé à «la règle».

Là encore, les services douaniers n’ont pas chômé l’année passée en recensant pas moins de 8000 affaires, toutes liées à la truanderie commerciale. En procédant aux différentes opérations de contrôle, lesdits services ont relevé près d’une centaine d’anomalies et irrégularités orchestrées par 80 importateurs.

Ceux-là ont, dès les formalités et enquêtes douanières accomplies, été traduits devant les tribunaux et poursuivis en justice pour avoir enfreint les textes régissant le commerce extérieur, l’importation.

En matière de mouvements des capitaux et des devises, les services douaniers enregistrent en 2015 une augmentation sensible comparativement à l’exercice de l’année d’avant, 2014. Pas moins de 104 affaires ont été traitées en 2015 contre 80 cas en 2014.

Le port de la deuxième capitale du pays se taille la première place en enregistrant 87 affaires, dont la valeur financière des coups opérés par les importateurs frauduleux a été arrêtée au montant égal au budget primitif de deux grandes wilayas, 16 milliards de dinars. La majeure partie de ces infractions repose essentiellement sur les fausses déclarations des valeurs réelles des marchandises importées. Ces infractions sont dans leur totalité relevées lorsque les services douaniers procèdent au contrôle des conteneurs des marchandises importées.

De telles infractions, devenues de plus en plus en vogue ces dernières années, sont toutefois sévèrement châtiées aussi bien au niveau des services douaniers qui imposent des amendes égales à la valeur physique des produits importés dès que l’irrégularité est relevée qu’au niveau des instances judiciaires prenant en main des affaires nécessitant leur arbitrage.

Ces infractions provoquent d’énormes préjudices financiers et économiques en privant le Trésor public de renflouer ses caisses. «L’étau se resserre davantage sur les importateurs frauduleux», indique-t-on, ajoutant que «tous les dispositifs et l’armada de textes mis en place dans le cadre de la lutte contre la fraude commerciale sont mis en oeuvre». Qu’à cela ne tienne!