Les services de la métrologie de la wilaya d’Oran continuent à faire face à l’un des phénomènes qui ne cessent de prendre des courbes fulgurantes.
La ville d’Oran est irréfutablement infectée par l’incurable pathologie du siècle, la tricherie tout acabit. Cette gangrène qui continue à prendre de l’ampleur dans l’ensemble des domaines commerciaux, s’est métastasée pour ravager le secteur des transports et très précisément celui des taxis.
En 2012, les tests opérés sur environs 6000 taxis ont révélé que près de 200 d’entre eux exercent en violation de la réglementation, leurs compteurs de kilométrage ont été combinés illégalement, de manière à hausser les tarifications des courses. «Des mesures appropriées ont été prises sur le champ contre les faussaires. Ces derniers sont passibles de lourdes sanctions dont des amendes et fort probablement des retraits de leurs licences d’exploitation», a-t-on indiqué.
Cette gabegie a été mise à nu par les services de la métrologie de la wilaya d’Oran qui, en dépit du peu de moyens dont ils disposent, continuent à se battre contre vents et marées en assurant leur présence un peu partout dans les lieux susceptibles d’abriter les foyers de tricheries commerciales comme les marchés de viandes, de fruits et légumes. «Certes, nous opérons par des sorties périodiques, mais il faut tout de même avouer que le mal qui nécessite un traitement de choc est présent un peu partout dans les marchés et les commerces», a-t-on expliqué, ajoutant que «cela s’est intensifié vu que les moyens humains en charge de lutter contre la tricherie commerciale continuent à faire cruellement défaut».
Ce n’est là qu’un petit échantillon d’un trafic, certes difficile à remonter, mais qui s’exerce au su et au vu de tout le monde.
Les Oranais ne cessent de crier à l’arnaque, cette autre gangrène qui prend des courbes phénoménales notamment dans les boucheries, alimentation générale et les marchés des fruits et légumes.
S’approvisionner dans le marché de la Bastille ou encore à El Hamri est synonyme d’une arnaque merveilleusement coordonnée par le commerçant, le chaland sait à l’avance qu’il ne bénéficie pas entièrement de la commande faite, étant donné que toutes les balances sont falsifiées. A qui se plaindre? Les consommateurs continuent de prendre leur mal en patience faute d’interlocuteur officiel pouvant récolter les doléances des consommateurs. Aussi, les grands moyens devant être mis à la disposition du peu de personnel mobilisé pour lutter contre toutes formes de tricherie commerciale, continuent à faire défaut. Le géant quartier commercial de M’dina Djdida, notamment dans le marché de l’or, n’est pas en reste. A ce niveau, une véritable problématique est posée tant que tous les coups sont opérés par des courtiers, recrutés par des bijoutiers sans aucun scrupule, exercent, eux aussi, un métier, sans aucune vergogne: attirer des hommes et des femmes en mal social en quête de vente de leurs bijoux.
Ces derniers sont convaincus qu’ils feront l’objet d’arnaque indétectable. «Ils nous arnaquent au niveau du poids, leurs balances sont, dans la plupart des cas, trafiquées», a indiqué une vieille dame. Le même scénario est orchestré lors des opérations d’achat des bijoux: bagues, chaînes et bracelets en or.
Les services de la métrologie de la wilaya d’Oran continuent donc à faire face à l’un des plus grands phénomènes qui ne cessent de prendre différentes formes. Sur un autre registre, la lutte contre le commerce informel se poursuit. Au dernier bilan fourni par l’inspection régionale de la Sûreté nationale, 2200 étals ont été interdits d’exercice.