Une autre affaire de trafic dedrogue était hier au menu du tribunal criminel d’Oran. Eu égard à son caractère de crime organisé, ce dossier, en provenance de la cour de Tlemcen, a été instruit par le pôle spécialisé.
Au box des accusés, deux personnes répondant aux initiales de M.M. et H.A., qui composaient un tandem redoutable, «à califourchon» entre le trafic de kif et la contrebande de tout-venant via la frontière algéro-marocaine.
Toutefois, dans cette affaire, ils sont poursuivis pour les griefs «de détention et exportation de stupéfiants» pour le premier, «de transport et de commercialisation de stupéfiants» pour le deuxième. Epiés minutieusement par les services de sécurité par l’intermédiaire d’un agent infiltré, les deux trafiquants ont été pris dans les filets le 6 avril 2009.
C’était lors d’une transaction portant sur quantité de 19,8 kilos de kif, à quelques encablures de Zouia, le village bazar. Le véhicule transportant la came devait prendre la route vers Oran.
Vendeur et acheteur ont été arrêtés lors des habituelles «procédures» de test de la qualité de la marchandise et de marchandage du prix, sous l’œil discret des policiers guetteurs. Lors de l’enquête, les deux mis en cause ont avoué trois autres opérations similaires de 10, 10 et 20 kilos.
Leur fournisseur principal, selon leurs déclarations, serait un baron marocain dit «Laouadj».
L’avocat général a requis la réclusion à perpétuité contre M.M. et 20 ans d’emprisonnement contre H.A.
Au terme des délibérations du tribunal, les deux coaccusés seront mis sur un même pied d’égalité, écopant de 15 ans de réclusion criminelle. H. Saaïdia