Or noir: Rebond du prix du pétrole

Or noir: Rebond du prix du pétrole

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse, hier matin, en Asie, après la publication de chiffres encourageants sur l’économie américaine et le vote allemand en faveur d’une hausse de la contribution de Berlin au Fonds de secours européen, ont indiqué les analystes. Le baril de « light sweet crude » pour livraison en novembre gagnait 53 cents à 82,67 USD dans les premiers échanges électroniques.

Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en novembre prenait 28 cents à 104,23 USD. « L’approbation par le Parlement allemand au (renforcement du) fonds de secours de la zone euro et des données économiques américaines meilleures que les attentes ont dynamisé les prix du pétrole », a déclaré Ker Chung Yang, analyste matières premières chez Phillip Futures à Singapour.

La veille, les députés allemands ont approuvé à une large majorité le renforcement du mécanisme anti-crise de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui maintient déjà le Portugal et l’Irlande sous perfusion. Ce vote positif a été salué par les Bourses dans le monde.

LE PÉTROLE A POURSUIVI SON REBOND À NEW YORK

Les prix du pétrole ont terminé en hausse à New York dans un marché encouragé par des statistiques sur l’économie américaine et par les avancées en Europe sur le front de la crise de la dette qui laissent espérer une hausse de la demande. Le baril de light sweet crude pour livraison en novembre a gagné 93 cents à 82,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange où il avait ouvert en hausse de plus de deux dollars.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a fini en effaçant la majorité des gains de la journée, se négociant à 103,95 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 103,81 à la clôture de la veille. Ça a été une bonne journée, on a poursuivi le rebond d’hier. Le vote allemand a donné le ton, puis on a eu des prévisions de PIB meilleures qu’attendues, a résumé Phil Flynn, analyste chez PFG Best Research.

La fin de la séance a toutefois été marquée par le désengagement des investisseurs les plus sceptiques, ce qui a ramené le brut autour de 82 dollars, toujours en hausse, mais pas autant qu’espéré, ont noté les analystes de BMO Capital Markets. Les cours s’étaient effondrés de plus de huit dollars la semaine dernière sur le marché new-yorkais, renouant avec leurs plus faibles niveaux en plus d’un mois.

Après avoir grignoté quelques cents, les prix avaient clairement rebondi mardi. Après les importantes corrections des derniers jours dans le secteur des matières premières, le marché cherchait des bons chiffres pour rebondir, qu’il ne trouvait pas: il les a enfin eus, a souligné Bart Melek, stratégiste en chef de TD Securities, à propos des statistiques américaines.

Le département américain du Commerce a revu, avant-hier, en hausse de 0,3 point, à 1,3% en rythme annualisé par rapport aux trois mois précédents, son estimation de la croissance américaine au deuxième trimestre. Les analystes tablaient pour leur part sur un PIB en hausse de 1,2%. Le marché a digéré en outre le rapport hebdomadaire des autorités américaines sur l’évolution des réserves pétrolières des Etats-Unis.

Le premier pays consommateur d’or noir a enregistré une hausse des stocks de brut nettement plus importante que prévue (+1,9 million de barils la semaine dernière, après avoir chuté d’environ 18 millions de barils sur les trois semaines précédentes). Ceux d’essence (+800.000 barils) et de produits distillés (+100.000 barils) ont également progressé. Pour les analystes de Barclays, le marché pétrolier reste pris entre deux influences contraires qui s’intensifient.

D’un côté, écrivent-ils, l’or noir est soumis à la pression des marchés boursiers qui sont confrontés à l’instabilité économique et à l’incertitude causée par les problèmes budgétaires. De l’autre, les doutes persistent sur l’offre mondiale, sans que les pays producteurs de l’Opep ne fournissent d’éléments susceptibles de rassurer.

Farida B