OPGI d’Oran: 1400 mauvais payeurs devant le juge

OPGI d’Oran: 1400 mauvais payeurs devant le juge

L’ultimatum ayant expiré, les mêmes services sont passés à une autre étape mettant en demeure les mauvais payeurs surtout que les dettes s’élèvent à 75 milliards de centimes.

L’Office de gestion et de la promotion immobilière met en marche la machine judiciaire. Pour cause, plusieurs bénéficiaires des logements sociaux ne s’acquittent pas des frais de location des habitations dont ils ont bénéficié. En tout, ce sont pas moins de 1400 bénéficiaire, n’ayant pas réglé leurs redevances depuis plus de 6 mois, qui sont poursuivis en justice.

Une telle mesure a été prise suite à une opération de contrôle effectuée par les services dudit office dans le cadre du contrôle des habitations ayant attribuées aux ex-mal logés relogés dans le cadre de la mise à plat de l’habitat précaire et l’évacuation des occupants du vieux bâti.

Cette sortie concerne 314.000 habitations et près de 1800 locaux commerciaux. Avant d’actionner le service du contentieux de ladite instance, l’Office de promotion et de gestion immobilière a estimé juste de se lancer dans une campagne de sensibilisation invitant les bénéficiaires à s’acquitter de leurs redevances par facilités, c’est-à-dire par tranche. D’autant plus que le prix mensuel est, selon des responsables de l’Opgi, dérisoire. En vain. Ainsi, les frais de location qui sont calculés selon la surface, sont arrêtés à la modique somme de 25 DA/ le m2. La facture totale à payer mensuellement ne dépasse pas 2000 DA/ le mois. Un F3 est facturé à la petite somme de 1250 DA/mois et 1750DA pour un F4. L’ultimatum ayant expiré, les mêmes services sont passés à une autre étape mettant en demeure les mauvais payants à s’affranchir de leurs créances.

Aucune suite n’a été donnée par les locataires qui, dans un passé récent, souffraient du mal du logement, d’où le passage au rouleau compresseur judiciaire. Jusque-là, l’on ne sait pas encore si les mauvais payants risquent d’être chassés des habitations ou encore de se voir infliger des sentences plus ou moins accablantes comme les majorations dans les frais de locations.

«Seuls les justiciers sont habilités à répondre à une telle question», a-t-on indiqué expliquant que «l’Opgi est une institution commerciale qui est appelée à rentabiliser ses biens». Un tel retard accusé quant au paiement des frais de location n’est pas sans impact direct sur les recettes dudit office. Les créances de celui-ci (l’Opgi) s’élèvent à la coquette somme avoisinant 75 milliards de centimes.

«Un tel montant permet la construction de tout une cité», indique-t-on tout en déplorant que «les mauvais payeurs signent et persistent dans la mentalité archaïque faisant état que tout bien d’Etat est occupé gratuitement». L’Opgi fait certes dans le social, mais il rentabilise tout au moins les petits dividendes lui permettant d’investir encore plus. D’autant que la demande en matière de logement est toujours d’actualité. Le défi est lancé aussi bien par la wilaya d’Oran que par la direction de l’Office de promotion et de gestion immobilières. Cette année, l’on mise sur la réception d’un lot égal à 21.000 logements, tous types confondus. La mobilisation d’importants crédits est plus qu’impérative.