Opérer sans attendre la transition économique

Opérer sans attendre la transition économique
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L’option d’une éventuelle reprise progressive des prix de l’or noir oriente actuellement les analyses des tendances du marché pétrolier. Véhiculée par des considérations hors du contexte économique

L’option d’une éventuelle reprise progressive des prix de l’or noir oriente actuellement les analyses des tendances du marché pétrolier. Véhiculée par des considérations hors du contexte économique, la crise qui a secoué les principaux pays producteurs au sein de l’OPEP, notamment, l’Algérie, semble dégager des perspectives sur un éventuel dénouement à la faveur de la croissance prévisible de la demande mondiale, ce qui influerait sur les cours.

Les experts, du moins, laissent entrevoir un brin d’optimisme quant à un redressement des prix, dès 2016, d’autant plus que, l’industrie pétrolière a enregistré, jusqu’en début de l’année en cours, conséquemment à la crise, une récession, entre 15 et 20% des investissements, soit près de 160 milliards de dollars de pertes.

Ce revirement du marché, bien qu’il consoliderait la position financière du pays ne devrait pas, pour autant, occulter la faiblesse de la structure de l’économie nationale et cet impératif pour nous, d’opérer une sortie de l’emprise des hydrocarbures. L’Algérie dont l’économie est entièrement dépendante des recettes pétrolières dispose encore, à des restrictions près, de ses capacités à faire face aux besoins de son développement et pouvoir maintenir le cap en dépit de la crise qui caractérise le marché pétrolier mondial.

A moyen terme, et à l’évidence, l’Etat continuera à puiser dans la dépense publique pour maintenir cette dynamique. Néanmoins, notre pays devra s’inscrire, sans attendre, dans l’objectif de transition économique en donnant la priorité aux secteurs stratégiques, à savoir, l’industrie et l’agriculture.

Les efforts de l’Etat pour soutenir les instruments de la croissance économique par la dépense publique doivent être, en effet, appuyés par une implication plus significative du secteur productif dans le cadre de la démarche de diversification des exportations du pays, d’encouragement des investissements productifs et d’optimisation de l’offre pour stimuler le marché local. Il n’en demeure pas moins que, la promotion de la production hors hydrocarbures dépend essentiellement de la réhabilitation du rôle de l’entreprise dans le contexte économique et de l’amélioration des conditions de son évolution dans le nouveau schéma de développement du pays.

D. Akila