Une opération nationale de baptisation et de débaptisation des lieux, institutions et édifices publics est lancée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a annoncé, lundi à Alger, la directrice de la Gouvernance locale au ministère, Fatiha Hamrit, précisant que l’action entre dans le cadre de « l’amélioration du cadre de vie du citoyen ».
La baptisation, rebaptisation ainsi que la numérotation des lieux et édifices publics s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du décret présidentiel du 5 janvier 2014 avec comme objectif « l’amélioration du cadre de vie du citoyen », a précisé l’intervenante au forum du quotidien El-Moudjahid.
Impliquant de nombreux autres départements ministériels, l’opération consiste, en premier lieu, à recenser l’ensemble des rues, espaces, institutions, édifices, lacs, etc.., de l’ensemble des 1541 Communes du territoire national qui n’ont pas été baptisés où l’ayant mal été ainsi que ceux qui doivent être rebaptisés, a expliqué Mme Hamrit.
La phase du recensement, sensée répertorier tous les sites concernés par l’opération, devra aboutir fin du premier semestre 2015, a indiqué l’intervenante, précisant que le choix des appellations obéira aux dispositions des textes juridiques en vigueur.
L’opération prévoit, s’agissant des constructions à venir, que soient nommés et numérotés les projets dès la pose de la première pierre, a indiqué Mme Hamrit, qui estime que cette action « facilitera le déplacement en toute aise et liberté » des nationaux et des étrangers ainsi que des différents services de sécurité à l’intérieur des espaces urbains notamment.
Si la priorité sera donnée aux symboles et héros de la résistance populaire et de la révolution algérienne, le choix des toponymes brassera un éventail plus large, incluant des noms d’artistes, des victimes de la tragédie nationale, des étrangers ayant servi l’Algérie, etc. La débaptisation de certains noms de lieux est, en revanche, motivée par l’impact « négatif » que leurs auteurs ont eu durant la révolution, a expliqué l’hôte du forum d’El-Moudjahid.
L’opération permettra, en outre, de mettre en place des « repères » à nos villes et de mieux s’adapter aux systèmes d’informatisation de leur gestion, dont le système de positionnement global (GPS), a expliqué la même responsable.
La phase de recensement sera suivie de celle de l’exécution puis de celles de la maintenance et de la médiatisation, a précisé, pour sa part, le représentant du ministère des Travaux publics, M. Boulerbah Ali, insistant sur l’ »importance » des moyens humains et matériels que cette opération nécessite.
« C’est une procédure civilisationelle et un moyen important d’introduction des nouvelles technologies de localisation géographique », a estimé, de son côté, le représentant de l’Institut national de la Cartographie et de la Télédétection (INCT) Merdass Salim, insistant sur « l’importance d’uniformiser les toponymes », s’agissant de leurs emplacements, caractères, langue, etc.
Acteur incontournable de l’opération, l’INTC veillera à fournir la cartographie nécessaire pour la mise en œuvre de l’action, a indiqué son représentant, sachant que l’action entière sera endossée au niveau local par des commissions représentatives des différents ministères concernés.