La conservation des forêts d’Ain Temouchent a effectué, dernièrement en étroite collaboration avec le parc national de Tlemcen, une opération de comptage des oiseaux migrateurs au niveau de la station de lagunage de Hassi El Ghella (20 km du chef-lieu de wilaya), a-t-on appris jeudi auprès du chef de bureau de la faune et de la flore de cette structure.
Cet espace est favorable à la venue de ces oiseaux rares puisqu’il dispose de toutes les conditions pour leur séjour sur place, notamment l’alimentation et la nidification, a indiqué M. Hachemi Farid.
Menée avec une équipe spécialisée du parc national de Tlemcen le 12 mai dernier, cette action, dont les résultats finaux seront communiqués incessamment à la conservation des forêts, a relevé la présence d’importantes espèces d’oiseaux migrateurs, notamment les foulques, les grèbes, les canards colvert et les fuligules, a-t-on ajouté.
Leur diversité et leur multiplicité ont été mises en exergue par les spécialistes du parc national de Tlemcen, a encore indiqué Hachemi Farid, qui a rappelé que cette opération de comptage est effectuée annuellement afin de s’enquérir de la situation de ces espèces ornithologiques.
Lors de l’action de comptage menée en janvier 2013, pas moins de 18 espèces d’oiseaux rares protégés aveint été recensés au niveau de quatre sites, potentiellement zones humides de la wilaya d’Ain Temouchent. Il s’agit, entre autres, du grèbe à cou noire, le héron cendré, le canard colvert, l’échasse blanche, la cigogne blanche, le chevalier guignette et l’avocette.
Au total, 565 oiseaux migrateurs appartenant à ces 18 espèces protégées qui avaient été comptabilisés au niveau des sites de la retenue collinaire de Ouled Kihal, station de lagunage de Hassi El Ghella, son marécage, ainsi que sa Sebkha.
« Il s’agit là de sites potentiels pour être proposés au classement en tant que zones humides d’importance internationale selon la convention Ramsar et nous nous attelons, dès à présent, à la constitution des dossiers réglementaires dans ce sens », a-t-il souligné.
L’île de Rachegoune, classée zone humide d’importance internationale selon la convention de Ramsar, constitue, elle aussi, une escale pour de nombreuses espèces de l’avifaune migratrice. Sa fragilité et les risques que représente sa dégradation pour ces espèces, ont poussé la conservation des forêts à interdire toute forme de constructions sur place même légères. Ce vivier pour les oiseaux, la faune et la flore doit rester vierge, a-t-on indiqué.