Les prix du pétrole étaient en hausse hier après des déclarations de responsables de l’Opep qui n’ont pas exclu une nouvelle réduction de la production lors de la prochaine réunion de l’organisation le 15 mars à Vienne.
A New York, le light sweet crude est même monté jusqu’à 48,83 dollars le baril en séance, prenant plus de trois dollars par rapport au cours de clôture de vendredi passé. Le président en exercice de l’Opep, l’Angolais José Maria Botelho de Vasconcelos, a confirmé la volonté des pays de l’Opep d’atteindre un prix d’environ 75 dollars le baril. « Le but que nous voulons atteindre est un prix du baril d’environ 75 dollars et j’admets que cela sera plutôt un défi cette année », a indiqué le président de l’Opep, selon des informations rapportées par les agences.
A propos de l’ordre du jour de la prochaine réunion de l’Opep, le président n’a pas exclu une nouvelle baisse, si cela s’avérait nécessaire. De son côté, le secrétaire général de l’organisation, le Libyen Abdallah El Badri, a déclaré hier que les prix actuels du pétrole qui sont autour des 40 dollars le baril ne peuvent pas garantir les investissements à venir en ajoutant que les pays membres de l’Opep allaient examiner toutes les options, lors de la réunion du 15 mars. Toutefois, il a souligné que l’Opep « va essayer de rééquilibrer le marché et rétablir les prix à des niveaux acceptables pour de futurs investissements ». Concernant les réductions décidées par l’Opep durant les mois de septembre, octobre et décembre de 4,2 millions de barils par jour, le secrétaire général a déclaré qu’elles étaient appliquées à 85% et l’Opep espère encore une plus grande conformité.
Une nouvelle réduction d’un million de barils par jour pourrait être décidée à Vienne, si l’on tient compte de la révision à la baisse de la demande mondiale de pétrole qui sera annoncée par l’Opep dans son rapport mensuel à la veille de la réunion du 15 mars prochain. Le dernier rapport de l’Opep, rendu public au mois de février, prévoyait une baisse de la demande mondiale de pétrole de 580 000 barils par jour en 2009 et qui atteindrait 85,13 millions de barils par jour. Avec cette nouvelle révision, qui sera annoncée par l’Opep, la demande mondiale de pétrole sera de 84,71 millions de barils par jour. Ce qui conforte l’idée d’une nouvelle réduction. Hier, vers 16h30 GMT, le light sweet crude à New York était à 47,37 dollars le baril, en hausse de 1,85 dollar le baril par rapport à vendredi. Le brent était à 45,19 dollars le baril, en hausse de 0,34 dollar.