L’Algérie a ratifié l’accord de fonctionnement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), selon un décret présidentiel publié au Journal officiel du lundi 16 juillet. Cet accord a été conclu le 23 décembre 2008 à Moscou entre, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigéria, le Qatar, la Russie, le Trinidad et Tobago et le Venezuela. Les pays signatures invitent le Brunei, l’Indonésie, la Malaisie, la Norvège, le Turkménistan et les Emirats arabes unis à signer l’accord et rejoindre le FPEG, selon le texte présidentiel.
L’accord conclu à Moscou donne au Forum « un statut juridique international et jouira des capacités juridiques nécessaires à la réalisation de ses objectifs et à l’exercice de ses fonctions », a précisé le décret signé par le président Abdelaziz Bouteflika.
Les pays exportateurs de gaz discutent depuis plusieurs années de l’opportunité de créer une structure sur le même modèle que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour pouvoir peser sur le marché mondial du gaz, réguler les prix et éviter la concurrence entre les pays producteurs.
Toutefois, la rigidité du marché gazier, dont les ventes s’effectuent généralement via des contrats à long terme et par des gazoducs, rend peu utile une telle organisation. Mais le développement du gaz naturel liquéfié (GNL) devrait à terme permettre aux pays gaziers de vendre directement et librement leur gaz sur le marché, d’une façon plus flexible. Le marché gazier ressemblait alors au marché de l’or noir et rendrait nécessaire la création d’une Opep gaz.
Par ailleurs, des pays comme l’Algérie revendiquent la fin des contrats gaziers à long terme et militent pour des contrats courts et à moyen terme, pour pouvoir adapter le prix du gaz à la
demande du marché.