OPEP: une « charte » pour la fin de l’année

OPEP: une « charte » pour la fin de l’année

« L’environnement favorable », tel qu’apprécié par l’OPEP pourrait booster la demande mondiale dont il est attendu qu’elle croisse de 1,6 million de barils par jour durant l’année en cours. 

Une appréciation partagée par une étude faite par Total faisant état d’une prévision d’augmentation de l’ordre de 10 millions de barils par jour entre 2015 et 2040.

C’est donc une trajectoire haussière inscrite dans le temps que la demande mondiale va suivre eu égard à la bonne tenue de l’économie mondiale notamment dans les pays émergents, comme la Chine et l’Inde. La bonne tenue des cours durant ces deux derniers mois soutenue par l’accord de l’Opep plus la Russie en sus de l’adhésion des autres pays hors Opep, suivi et respecté avec un taux de conformité de 133% en janvier et de 103% sur toute l’année dernière, a beaucoup joué en faveur de la résistance des cours de l’or noir, malgré les quelques événements survenus entre temps. Les membres contractuels de l’accord notamment ceux de l’OPEP ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, eux qui ciblent un rééquilibrage du marché sur le long terme. Le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, déclarait il y’a quelques jours que l’Opep cherchait à parvenir avant la fin 2018 à un accord sur une coopération à long terme avec les pays non membres du cartel. Une sorte de « charte » à travers laquelle, les exportateurs vont pouvoir intervenir pour corriger les disfonctionnements du marché pétrolier.  Une approche fortement soutenue par l’Arabie Saoudite qui, de son coté a, appelé à une coopération qui s’étalerait « au delà de 2018 », entre les pays de l’Opep et hors Opep.

À relever aussi que durant cette même année 2017, la production mondiale de pétrole a atteint le niveau record de 97,3 millions de barils par jour, selon les estimations de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) mais, en même temps, il a été noté une nette augmentation de la demande qui était de l’ordre de 97,8 millions de barils par jour, ce qui va obliger les gros consommateurs de piocher dans les stocks. L’autre facteur favorisant cette poussée de la demande mondiale, selon l’étude de Total est la consommation dans le secteur des transports qui a absorbé en 2015, prés de 56% de la consommation de pétrole. Il est estimé que 26 % de la consommation est utilisée pour les voitures et 30 % pour les camions, les avions et les bateaux. Ce secteur présente des besoins plus grands dans le futur que « les substituts » comme le gaz naturel, les biocarburants et l’électricité ne pourraient pas couvrir.

L. Aizouni