Une nouvelle fois touché augenou, Rafael Nadal a abandonné en quarts de finale de l’Open d’Australie et perdu son titre face à un Andy Murray étincellent mardi à Melbourne.
Jouant un tennis intelligent et résolument offensif, Murray a dominé Nadal à la régulière pendant deux sets (6-3, 7-6, 3-0), avant que l’Espagnol n’arrête, trahi par son corps, après une année 2009 déjà chargée sur le plan médical. «Cela c’est passé vers la fin du deuxième set, c’est un problème similaire à celui de l’année dernière, a expliqué Nadal.
Après ça, c’était impossible de gagner. Ce n’est pas mon habitude d’abandonner, j’en suis désolé, mais j’avais mal et je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs que l’année dernière». Si la prudence a prévalu cette fois, ce quatrième abandon en trois ans coûte très cher à l’Espagnol. Il y a douze mois, il avait quitté Melbourne en tant que N.1 mondial et détenteur de trois des quatre titres du Grand Chelem. Seul l’US Open lui échappait encore mais pas pour longtemps, disait-on alors.
Un an plus tard, il a tout perdu. Défait à Roland-Garros, forfait à Wimbledon, coupé dans son élan en Australie, il va également reculer au troisième rang mondial, dépassé par Novak Djokovic, voire au quatrième si Murray bat le Croate Marin Cilic en demi-finale jeudi.
Cette nouvelle blessure relance également l’inquiétude autour d’un joueur qui, à 23 ans, a payé un lourd tribut aux blessures et dont Andre Agassi disait, il y a longtemps déjà, qu’il «tirait des chèques sur sa santé». «Ne recommencez pas avec ces questions, ce n’est pas le moment, a imploré Nadal mardi.
J’ai déjà changé de style de jeu, avant je courrais plus». Il n’empêche que ses pépins physiques récurrents, entre genoux abîmés et abdominaux déchirés, ont gâché à Nadal ses quatre derniers tournois majeurs. Ils expliquent aussi en grande partie pourquoi il n’a plus gagné de tournoi ni battu un seul joueur du Top 8 depuis huit mois.