La crise pousse vers de nouvelles façons de consommer. Un contrat inédit offre ainsi un achat de voiture adossé à une location ponctuelle d’un autre modèle de la gamme, utilisable à tout moment.
Il y a le bouquet de services ADSL, pourquoi pas demain un bouquet de services automobiles ? Cette vieille idée, qui avait été initiée par Smart en son temps mais n’a jamais réellement mûri, prévoit un achat ou une location longue durée d’un véhicule – en général petit et urbain -, et la mise à disposition le temps d’un week-end ou de vacances, d’un break, d’un monospace ou d’une grande berline pour répondre à un besoin ponctuel. Hélas, ce genre de proposition s’est heurté au fait que tout le monde veut la même chose au même moment, un cabriolet au printemps, un monospace pour les vacances d’été, un break ou un utilitaire pour les déménagements de rentrée.
Cette gestion assez délicate des parcs, bien connue du Vélib’parisien avec ses stations désertées à certains moments ou surchargées à d’autres, a fait avorter le projet à une époque où l’insouciance poussait aussi à posséder une automobile sans trop y réfléchir. Ainsi, beaucoup d’usagers ont dimensionné leur achat en fonction d’un usage de crête, celui qu’ils font en partant en vacances avec famille et bagages deux, quatre ou six jours par an. Les 360 autres jours, le véhicule trop grand est occupé par une ou deux personnes et n’apporte que contraintes et dépenses superflues en fonction des besoins.
Une flexibilité totale de modèles
Cela n’a pas échappé aux réseaux de loueurs dont les forfaits offrent au choix 20, 30, 50 voire 100 jours de location dans l’année avec une flexibilité totale de modèles. Mais avec la contrainte d’aller chercher et de restituer le véhicule à une heure précise et de planifier tous les déplacements.
L’automobile disponible à tout moment reste irremplaçable pour beaucoup de Français mais, constate Yves Pasquier Desvignes, directeur des ventes et du marketing d’Opel, «la crise a conduit à une profonde réflexion sur les dépenses du ménage. Le client a ainsi été capable de réduire, pour 75 %, son kilométrage moyen et pour certains de stopper l’acte d’achat pour le reporter à une échéance indéfinie. Et ceux qui achètent tout de même chassent bonus et primes, ce qui oriente le marché vers le bas avec plus de 50 % de voitures vendues classées à moins de 120 g de CO2».
Alors, va-t-on passer de l’égomobile à l’écomobile, comme le pense le sociologue Gérard Mermet ? Peut-être pas et on pourra en juger vraiment lorsque les primes auront disparu. Les expériences précédentes de « juppettes » et autres « balladurettes » ont démontré que le temps minimise les effets de la crise passée et que le retour à la croissance stimule l’envie de consommer. Néanmoins, sans se priver de quoi que ce soit mais en adaptant sa stratégie de consommation automobile, il est sans doute permis de réaliser de belles économies.
C’est ce que propose justement OpelMulti, un nouveau service qui vous laisse acheter normalement votre voiture en étalant la charge sur 36, 48 ou 60 mois. Pas de bouleversement à ce stade puisque 70 % des acheteurs procèdent déjà ainsi en recourant au crédit, le taux actuel proposé par Opel Financement étant au minimum de 3,99 %.
Ce qui change avec l’offre originale d’Opel réside dans un carnet de chèques qui permet de louer, quand on veut et jusqu’à 20 jours par an, un autre véhicule. De ce fait, un ménage pourra désormais dimensionner son achat automobile pour son usage dominant l’essentiel de l’année et, sans doute, de choisir un modèle plus petit et moins coûteux à utiliser. Il le fera d’autant plus facilement que son forfait location lui permet d’opter pour un modèle plus adapté à un besoin particulier, limité dans le temps. Une idée alléchante, car elle dispense de rouler dans un véhicule inutilement grand voire de supprimer, pour un ménage multimotorisé une seconde voiture dont l’emploi reste épisodique.
Négocier les primes
Cela laisse présager un gain sensible puisque, sur cinq ans, Opel estime que mises bout à bout, les économies pourraient représenter un capital de 8 000 € pour un acheteur d’Agila qui abandonnerait un Vectra ou un Zafira. Il servira en partie à financer la location 20 jours par an d’autres véhicules. Avec le Pack Sérénité, vous payez par exemple une annuité de 860 € puis les années suivantes des mensualités de 55-60-65 € selon la durée de la formule de financement.
Un chéquier vous sera remis avec des bons de location d’un jour (24 heures réelles), le week-end étant comptabilisé du vendredi 17 heures au lundi 9 heures. Et là, vous aurez le choix entre des Agila, Corsa, Meriva, Astra, ou un utilitaire Vivaro. Les voitures sont disponibles auprès d’Opel Rent (105 agences) et de son partenaire Ucar (122 agences), sont assurées pour trois conducteurs avec 200 km/jour. Un autre Pack, Liberté, facturé 1 100 € la première annuité puis 70-75-80 € par mois les années suivantes ajoute deux modèles : le Zafira et l’Insignia. Pour être sûr de disposer de la voiture voulue, OpelMulti réclame trois semaines de délai mais n’exclut pas d’immatriculer un véhicule neuf pour le mettre à disposition si la demande est trop forte.
Comparé à la location classique, le système Opel est nettement plus avantageux lorsque les locations ponctuelles sont très fractionnées, et si la voiture principale est plutôt un petit modèle. Pour l’achat de celle-ci, le jeu des primes et des remises reste entier puisque chaque acheteur pourra les négocier librement au moment de l’achat. Tous les prix sont ensuite garantis pour la durée du contrat.