bousculade de Mina : Onze morts et 40 disparus confirmés pour le moment

bousculade de Mina : Onze morts et 40 disparus confirmés pour le moment

Le bilan des algériens tués dans la bousculade de Mina a atteint onze personnes tandis que 40 sont portés disparus. « Onze sont décédés 7 blessés et 40 disparus suite à la bousculade de Mina, survenue à la veille de l’Aid », a indiqué la baâtha algérienne à la Mecque.

La même source a indiqué que 26 autres hadjis sont hospitalisés pour diverses causes ont trois dans la chute de la grue de la Grande Mosquée de la Mecque le 11 septembre dernier.

Parmi ces derniers, trois sont toujours en soins intensifs et n’ont pas encore été identifiés. La dernière victime a succombé à ses blessures à l’hôpital de Taef.

Il s’agit d’Amara Benmhamed, originaire de la wilaya de Nâama. Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que « Dans l’attente d’une annonce officielle des autorités saoudiennes, ce bilan risque malheureusement de s’alourdir, selon plusieurs sources concordantes », ajoute le MAE.

LG Algérie

Le consul général d’Algérie à Djeddah, Abdelkader Kacimi El-Hassani, a indiqué à que « les procédures d’identification des victimes et de recherche des disparus sont très complexes ». Il a aussi ajouté que « ce n’est qu’après le retour de tous les hadjis algériens de Mina, dans la soirée du 27 septembre, à la fin des rites du pèlerinage, que le nombre des disparus pourrait être comptabilisé ».

Il a souligné la complexité de cette opération au regard de « l’ampleur de la tragédie » et des difficultés d’accès aux informations ainsi qu’aux hôpitaux et morgues saoudiens liées aux procédures internes du pays hôte. Les autorités saoudiennes n’ont pas encore communiqué les résultats des opérations d’identification des victimes, « toujours en cours » selon le consul général.

La cellule de crise du ministère des Affaires étrangères, en coordination avec celle du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, poursuit le suivi de la situation des pèlerins algériens aux Lieux saints, à la suite de la bousculade survenue jeudi dernier à Mina, et en liaison permanente avec le Consul général de l’Algérie à Djeddah et les équipes de la Baatha. La mission médicale sur place a intensifié son travail en vue de localiser et identifier les victimes algériennes de la catastrophe, au niveau des cliniques et des hôpitaux notamment à La Mecque, Djeddah et Taef.

Des sources au sein de la Baatha, les disparus risquent de porter à la hausse le bilan des décès. Selon des membres de la Baatha, le drame s’est produit lorsque des foules de retour de la stèle de la lapidation ont trouvé la sortie fermée par la police de la circulation routière. « En voulant trouver une autre issue pour sortir de Mina, les foules se sont télescopées, causant un goulot d’étranglement devant la sortie », a témoigné, Ahmed B, un hadj de la wilaya de Sétif.

« Les foules venaient de trois directions différentes pour converger vers une seule sortie en raison de la fermeture des voies habituelles par la police », a fait savoir un autre hadj de la wilaya de Batna qui a ajouté que des hadjis comprimés par la poussée devant la porte ont été pris de panique et ont commencé à forcer le passage, causant cette terrible tragédie. » La bousculade a fait plus de 800 morts et plus de 1200 blessés. C’est le drame le plus meurtrier durant un pèlerinage à La Mecque depuis 1990.

La bousculade s’est produite lors du rituel de la lapidation de Satan qui consiste, pour les pèlerins, à jeter des cailloux vers trois stèles le représentant. L’Iran, qui compte 131 morts dans la bousculade, a attribué la tragédie à des failles dans le dispositif de sécurité saoudien, un vice-ministre accusant Ryad « d’irresponsabilité ».

Beaucoup imputent le drame à la fermeture des voies d’accès et certains témoins révèlent qu’elles ont été fermées pour céder le passage à un convoi de l’émir de la Mecque Khaled Al-Fayçal pour se rendre au site de la lapidation. Des images vidéo publiées en ligne montrent de nombreux corps inertes jonchant le sol, certains recouverts de draps blancs, ainsi que des affaires personnelles éparpillées.

Ce drame intervient après la chute d’une grue, le 11 septembre dernier à la Grande mosquée, tuant 109 personnes dont deux Algériens et blessant plus de 400 autres dont 12 Algériens. Le pèlerinage à La Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam, a rassemblé cette année environ deux millions de pèlerins selon des statistiques saoudiennes ; 1,4 million de pèlerins sont venus de l’étranger et près 600 000 de l’intérieur du royaume.