La situation des droits de l’homme s’est « bien améliorée » en Algérie depuis les années 1990, a indiqué mercredi à Alger, le représentant du bureau régional du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour l’Afrique du Nord, Andrea Ori.
« La situation des droits de l’homme en Algérie s’est bien améliorée depuis les années 1990 comme l’a déjà souligné le Haut-commissaire aux droits de l’homme lors de sa visite en Algérie en 2012 », a indiqué M. Ori qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier sur Le Protocole facultatif à la convention des Nations unies contre la torture (OPCAT).
« L’Algérie doit continuer son travail en faveur d’une culture des droits l’homme », a-t-il dit, soulignant que « les réformes engagées depuis 2011, dont la levée de l’état d’urgence sont un pas positif vers un Etat de droit ».
Il a souligné lors que « les autorités algériennes ont annoncé leur volonté d’entamer des réformes légales et législatives », faisant observer que celles-ci « doivent s’accompagner non seulement de lois rigoureuses, mais aussi d’un changement de mentalités qui puisse démontrer à tout officier qui pratique la torture qu’il n’est pas chef mais éventuel criminel ».
Rappelant que l’Algérie a ratifié la convention contre la torture en 1989, le représentant onusien a relevé que « le Comité contre la torture a continué de recevoir, toutefois, de nombreuses plaintes individuelles » de l’Algérie.
M. Ori a estimé que l’Algérie a, depuis toujours été confrontée au « défi majeur de concilier l’impératif sécuritaire et le respect des droits de l’homme », tout en souhaitant que l’Algérie ratifie le Protocole facultatif à la convention des Nations unies contre la torture (OPCAT).
Ratifier l’OPCAT permettra à l’Algérie de « renforcer considérablement ses défenses » contre la torture. Il a ajouté que cette « ratification serait le signe que l’Etat est tout aussi déterminé à ne jamais voir se répéter la terrible situation des années 1990 ».
A ce propos, il a indiqué que le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme est « toujours disponible pour assurer un support technique à l’Algérie ».
Le Protocole facultatif à la convention des Nations unies contre la torture (OPCAT) est un nouveau genre de traités internationaux des droits de l’homme, fondé sur une approche préventive. Il a été adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en 2002 et entré en vigueur en 2006.
Le Protocole permet entre autres, à un organisme international de pouvoir effectuer des visites inopinées dans des lieux de détention pour éviter les mauvais traitements et la torture.
En ce sens, l’objectif de cet atelier est de donner l’opportunité aux pouvoirs publics et autres parties prenantes de se familiariser avec le texte et les organes de l’OPCAT pour mieux appréhender la manière dont le Protocole contribue à protéger la dignité humaine dans les lieux de privation de liberté, a-t-on ajouté.