L’Algérie a été désignée pour faire partie du groupe de travail chargé de définir les Objectifs de développement durable (OMD) post-2015 composé de 70, qui a été mis en place mercredi par l’Assemblée générale de l’ONU.
Cette décision a été prise sept mois après la Conférence Rio+20, au cours de laquelle les Etats membres de l’ONU avaient arrêté un certain nombre de mesures à prendre pour définir le programme de développement durable post-2015.
Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Vuk Jeremic, a rappelé que la composition de ce groupe était attendue depuis un certain temps : ‘‘Des mois de consultations ont été nécessaires pour y parvenir’’, a-t-il relevé, avant d’expliquer qu’il s’agit d’une ‘‘question stratégique qui pourrait façonner les travaux de l’ONU au cours des décennies à venir’’.
Ce groupe de travail devra présenter ses propositions à l’Assemblée lors de sa 68ème session qui s’ouvrira en septembre prochain.
Formé de membres issus des cinq groupes régionaux de l’ONU afin de respecter une représentation géographique ‘‘juste, équitable et équilibrée’’, le Groupe de travail est chargé de formuler des objectifs de portée mondiale pour la période post-2015, c’est-à-dire celle qui s’ouvrira après la date-butoir fixée pour la réalisation des OMD, comme le prévoit le Document final de Rio+20 intitulé ‘‘L’Avenir que nous voulons’’.
A Rio, les pays avaient, en effet, décidé de mettre en place ‘‘un mécanisme intergouvernemental transparent et participatif’’ concernant les objectifs de développement durable, qui soit ‘‘ouvert à toutes les parties prenantes’’.
M. Jeremic a invité le Groupe de travail à entamer ses travaux le plus tôt possible, indiquant qu’il prévoyait une première réunion de ses membres au début du mois de février.
Adoptés en 2000, les huit (8) objectifs OMD recouvrent de grands enjeux humanitaires qui vont de la réduction de l’extrême pauvreté et de la mortalité infantile, en passant par la lutte contre plusieurs épidémies dont le VIH/sida, l’accès à l’éducation, l’égalité entre les sexes et la mise en œuvre du développement durable.
Si l’ONU a fait état de progrès majeurs concernant les OMD relatifs à l’éradication de la pauvreté, l’eau, les bidonvilles et la scolarisation dans le primaire, celui du partenariat global a été plus lent. Ainsi, l’aide publique au développement a diminué pour la première fois depuis de nombreuses années, en raison du ralentissement économique et du climat d’austérité mondial.
Dans le domaine commercial, le protectionnisme suscité par la crise économique a eu des incidences négatives sur les exportations provenant des pays en développement, alors que ceux-ci bénéficieraient grandement d’exportations exemptes de taxes et de quotas.
L’ONU regrette aussi que les initiatives d’allègement de la dette prennent fin, malgré le fort endettement de nombreux pays, et que les médicaments essentiels restent encore beaucoup trop chers dans les pays en développement.