Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à la Santé, Dainius Puras a dressé, mardi à Alger, un tableau noir sur la violence contre les enfants et les femmes en Algérie en concluant que celle-ci héritée des années du terrorisme est « largement tolérée » dans la société algérienne
Pour le même responsable onusien, qui s’exprime dans un conférence de presse au bout d’un séjour de deux semaine en Algérie, « il existe un héritage de tolérance envers certaines formes de violence dans certains contextes et contre certains groupes et tranches de la population ». Il a soutenu que « la violence contre les enfants et les femmes est largement tolérée par la société ».
Selon lui, les violences perpétrées lors des années de lutte contre le terrorisme dans les années 90 ont causé « un traumatisme profond au sein de la population qui n’a pas encore été abordé de manière adéquate ».
Dainius Puras a notamment affirmé que les châtiments corporels « restent légaux dans la famille, les structures d’accueils et les établissements pénitentiaires ». Il a aussi insisté sur le fait que les victimes devaient être protégées et non blâmées.
En matière de politique de Santé, le rapporteur des Nations unies a estimé que l’un des principaux défis de l’Algérie était « l’accès équitable » aux soins et a appelé les autorités à faire en sorte que « personne ne soit laissé de côté ».