L’Algérie a, depuis toujours été confrontée au “défi majeur de concilier l’impératif sécuritaire et le respect des droits de l’homme”, a déclaré hier à Alger le représentant du bureau régional du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour l’Afrique du Nord, Andrea Ori.
S’exprimant à l’occasion d’un atelier sur Le Protocole facultatif à la convention des Nations unies contre la torture (OPCAT), il a exhorté l’Algérie à “continuer son travail en faveur d’une culture des droits l’homme”.
Sur la question de la torture, le diplomate onusien a souligné que les réformes légales et législatives annoncées par l’Algérie” doivent s’accompagner non seulement de lois rigoureuses, mais aussi d’un changement de mentalités qui puisse démontrer à tout officier qui pratique la torture qu’il n’est pas chef mais éventuel criminel”.
Rappelant que l’Algérie a ratifié la convention contre la torture en 1989, il a relevé que “le Comité contre la torture a continué de recevoir, toutefois, de nombreuses plaintes individuelles” de l’Algérie.
Pour lui,la ratification de l’OPCAT permettra à l’Algérie de “renforcer considérablement ses défenses” contre la torture. Il a ajouté que cette “ratification serait le signe que l’Etat est tout aussi déterminé à ne jamais voir se répéter la terrible situation des années 1990″.
Abordant la situation actuelle des droits de l’homme en Algérie, Ori a indiqué que celle-ci “s’est bien améliorée depuis les années 1990 comme l’a déjà souligné le Haut-commissaire aux droits de l’homme lors de sa visite en Algérie en 2012″.Il a relevé que “les réformes engagées depuis 2011, dont la levée de l’état d’urgence sont un pas positif vers un Etat de droit”.