Le Conseil de sécurité a adopté jeudi à l’unanimité, une résolution visant à endiguer le phénomène des combattants étrangers et à fixer un nouveau cadre normatif de lutte contre ces terroristes.
Le texte rappelle aux Etats membres de l’ONU leurs obligations et engagements dans la lutte contre ce phénomène et leur demande de prendre des mesures appropriées en matière de sécurité des frontières, de partage d’informations, de coopération et de poursuite en justice, ainsi qu’en matière de réinsertion des combattants qui retournent dans leurs pays d’origine.
La résolution demande ainsi aux Etats membres d’empêcher la circulation de terroristes en effectuant des contrôles efficaces aux frontières et de surveiller de près la délivrance de documents d’identité et de voyage afin d’empêcher leur utilisation frauduleuse.
Aux termes de cette résolution, les Etats membres doivent exiger des compagnies aériennes opérant sur leur territoire de communiquer à l’avance les renseignements sur les voyageurs aux autorités nationales compétentes, conformément aux obligations que leur imposent leur droit interne et le droit international.

Les pays sont tenus également d’établir des listes de personnes à surveiller et des bases de données de terroristes connus ou présumés.
La Russie qui est intervenue au cours de cette séance du Conseil de sécurité a apporté une mise au point en soulignant que les programmes de réhabilitation des combattants terroristes ne sauraient être des mesures alternatives aux sanctions pénales.
Le représentant russe a aussi estimé qu’il fallait améliorer les dispositions juridiques pour la lutte contre la propagande des idéologies terroristes.
De son côté, le représentant de l’Uruguay a appelé à apporter soutien et appui technique aux pays qui ne parviennent pas encore à mettre en place les différentes mesures prévues par la résolution.
La France a souligné, pour sa part, l’importance des dispositions de la résolution prévoyant la prise en charge psychosociale des enfants des combattants terroristes.