ONS : Les prix des produits alimentaires en net recul en mai 2025

ONS : Les prix des produits alimentaires en net recul en mai 2025
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Au mois de mai 2025, l’indice général des prix à la consommation (IPC) a enregistré une baisse de -2,7 % à l’échelle nationale par rapport au mois d’avril. Ce recul mensuel, le plus marqué depuis plusieurs mois, intervient après une première tendance à la baisse déjà observée en avril (-0,7 % à Alger), confirmant une orientation plus favorable pour les consommateurs.

La diminution s’explique essentiellement par la baisse importante des prix des biens alimentaires, qui ont chuté de 5,1 % sur l’ensemble du territoire, selon le bulletin mensuel de l’ONS.

Dans la capitale, l’indice brut des prix à la consommation a lui aussi baissé de 2,9 % en mai. Il s’agit d’un chiffre supérieur à la moyenne nationale. Selon l’ONS, ce recul est largement imputable à deux facteurs principaux : la baisse des prix des biens alimentaires (-5,9 %) et celle des services (-0,8 %).

Par comparaison, la même période en mai 2024 avait enregistré une légère hausse de 0,1 %, ce qui souligne l’ampleur de la tendance actuelle.

Produits agricoles frais : une chute des prix sans précédent

La catégorie des produits agricoles frais s’est particulièrement distinguée, enregistrant une forte baisse de 10,1 %. Ce recul est dû à la diminution simultanée de plusieurs produits de première consommation, en particulier la viande et abats de mouton (-14,8 %), les légumes (-12,6 %) et la pomme de terre (-17 %).

Selon l’ONS, cette tendance est notamment liée à l’effet des mesures de plafonnement des prix appliquées par le ministère du Commerce sur certaines denrées essentielles, en particulier la viande ovine.

Malgré cette tendance baissière généralisée, deux produits échappent à la règle. Les prix des fruits ont augmenté de 11,4 %, tandis que ceux des œufs ont connu une flambée de 24,4 %. Ces hausses ponctuelles pourraient être liées à des facteurs saisonniers ou à une moindre disponibilité sur les marchés.

Produits alimentaires industriels : une baisse modérée mais constante

Du côté des produits alimentaires industriels, l’ONS relève une diminution plus contenue des prix, avec un recul moyen de 0,6 %. Ce repli s’inscrit dans la continuité des mois précédents. En comparaison annuelle, les prix de cette catégorie ont diminué de 2,6 %. Certains segments spécifiques, comme celui du café, thé et infusions, ont connu une baisse plus prononcée, atteignant -23,1 %.

Les prix des produits manufacturés ont affiché une légère hausse de 0,1 %, témoignant d’une relative stabilité sur ce segment du marché. À l’inverse, les prix des services ont poursuivi leur baisse avec un repli de 0,8 %. Sur une base annuelle, la hausse des prix des produits manufacturés est estimée à 7,1 %, tandis que celle des services affiche une baisse de 1,3 %.

Corrigé des variations saisonnières, l’indice des prix à la consommation pour mai 2025 a reculé de 2,6 % par rapport à avril 2025. Cette approche permet de lisser les effets ponctuels liés à des événements saisonniers (comme le Ramadan ou les fêtes religieuses), et reflète mieux la tendance de fond.

Par rapport à mai 2024, la variation mensuelle est de +1,3 %. Le rythme d’inflation annuel, calculé de juin 2024 à mai 2025 par rapport à la période juin 2023 – mai 2024, est de +

Une méthodologie nationale pour des résultats représentatifs

L’ONS rappelle que l’indice national des prix à la consommation est établi à partir de relevés de prix réalisés dans 17 villes et villages représentatifs des diverses régions du pays. Cette méthodologie garantit une mesure fiable de l’évolution des prix de détail à l’échelle nationale.

L’indice permet ainsi de comparer les tendances d’inflation entre Alger et les autres régions, et de suivre les effets des politiques publiques sur les prix.

Les données de mai 2025 confirment une tendance significative à la baisse des prix, notamment dans l’alimentaire, ce qui représente un soulagement pour le consommateur algérien dans un contexte économique encore marqué par l’inflation. Toutefois, certaines hausses ponctuelles comme celles des œufs et des fruits rappellent que la volatilité des prix reste un enjeu constant.