ONS : La bureaucratie, le foncier et le financement entravent la création d’entreprise

ONS : La bureaucratie, le foncier et le financement entravent la création d’entreprise

Les chiffres du Recensement Économique (RE) mené par l’Office National des Statistiques (ONS) entre mai et juillet 2011, continuent à être publiés au fur et à mesure et cette fois, ce sont la bureaucratie, l’accès au foncier et au financement qui ont été décriés par les chefs d’entreprises qui ont participé à l’enquête de l’ONS.

La bureaucratie, l’accès au foncier et au financement restent les principaux obstacles qui entravent le bon déroulement du processus de création d’entreprise en Algérie, notamment pour le secteur privé, a révélé l’enquête réalisée auprès des chefs d’entreprises.

Selon cette enquête qui a touché près de 940.000 entités économiques avec un taux de réponse de près de 71 %, le dossier administratif relatif à la création de l’entreprise « est complexe », et les délais « sont longs », notamment pour le privé, indiquent les résultats de cette enquête d’opinion sur les préoccupations et les contraintes des opérateurs économiques.

43,9% des chefs d’entreprises déclarent que le dossier administratif relatif à la création de l’entreprise est complexe. Toutefois, 44,2% des opérateurs privés considèrent le dossier administratif complexe contre seulement 19% de ceux du public. Près de 40% des chefs d’entreprises des deux secteurs considèrent que les délais de création d’une entreprise sont longs, dont 40,1% représentant le secteur privé et 24% celui du public, précisent les résultats de l’enquête.

Par ailleurs, l’ensemble des opérateurs touchés par l’enquête souligne que l’accès au foncier reste « un handicap majeur » pour près de 27% des chefs d’entreprises, les entreprises privées étant les plus concernées. Le coût élevé du foncier reste l’obstacle principal selon près de 24% des enquêtés, notamment pour les plus petites entreprises (23,8%) et particulièrement celles exerçant dans le commerce.

Autofinancement contre emprunt bancaire

En effet, plus de la moitié des patrons des entreprises touchées par cette enquête jugent que les moyens financiers restent un facteur important dans la décision initiale d’investir, dont 59% des entreprise privées et 37% des entreprises publiques.

S’agissant des principales sources de financement des investissements, le recours par les entreprises aux emprunts bancaires n’est pas une pratique courante, montre l’enquête. En effet, seulement 3,3% des entreprises déclarent les emprunts bancaires comme principale source de leur financement.

L’enquête ne dit  cependant pas si ce choix est celui des entreprises ou imposé par une propension des banques à rejeter les demandes de financement.  D’ailleurs, seulement 22,1% des entreprises employant entre 50 et 249 salariés et 23,1% de plus de 250 salariés ont eu recours à des emprunts bancaires.

L’autofinancement semble être la modalité la plus utilisée puisque 83,2% des entreprises tous secteurs confondus déclarent s’autofinancer. Les subventions de l’Etat ont concerné près de 5% des entités tous

secteurs confondus, avec 4,2% pour le secteur privé.