Le Bureau national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA) a annoncé ce jeudi le versement des allocations sociales destinées aux artistes en fin de carrière. Il s’agit de la pension de retraite complémentaire et de l’allocation de vieillesse, versées au titre du deuxième trimestre 2025. Une occasion de rappeler le rôle fondamental de ce dispositif dans la protection des créateurs algériens.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, l’ONDA a précisé que le paiement des allocations interviendra durant la première semaine du mois de juillet. Ces aides concernent deux catégories de bénéficiaires : ceux qui perçoivent une pension de retraite complémentaire et ceux qui reçoivent une allocation de vieillesse.
Selon les chiffres annoncés, 686 artistes bénéficieront de la pension de retraite complémentaire, tandis que 123 personnes percevront l’allocation de vieillesse. Ce sont donc plus de 800 ayants droit qui recevront un soutien financier ce trimestre, à travers un dispositif qui témoigne de l’engagement de l’ONDA envers ses adhérents.
Retraite complémentaire et allocation de vieillesse : deux dispositifs solidaires
L’ONDA verse la pension de retraite complémentaire aux artistes affiliés ayant atteint l’âge de 60 ans et justifiant d’une carrière suffisamment longue et cotisée. En général, l’organisme attribue cette pension aux personnes ayant travaillé et cotisé à travers leurs droits d’auteur pendant au moins quinze ans, avec un cumul minimum de 270 000 dinars algériens de droits répartis sur l’ensemble de leur carrière. Le montant varie selon les cotisations enregistrées et peut atteindre jusqu’à 135 000 dinars par trimestre. L’ONDA verse ce soutien de manière régulière, quatre fois par an, aux bénéficiaires remplissant les conditions.
Quant à l’allocation de vieillesse, l’ONDA la réserve aux artistes âgés de 65 ans et plus qui ne remplissent pas les critères requis pour obtenir la retraite complémentaire. L’organisme accorde ce revenu de solidarité aux personnes souvent en situation de précarité ou n’ayant pas pu accumuler suffisamment de droits au fil des ans. L’ONDA calcule le montant de cette allocation à partir du minimum fixé pour la pension complémentaire, soit à hauteur de 80 %, et la verse également chaque trimestre pour assurer un accompagnement continu aux bénéficiaires.
Ces deux aides sont financées par un Fonds social spécifique géré par l’ONDA. Ce fonds est alimenté par une retenue effectuée sur les droits d’auteur perçus par les créateurs, mais aussi par les droits dits “prescrits”, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas été réclamés par leurs titulaires dans les délais légaux. Le même fonds permet également de prendre en charge d’autres formes d’assistance sociale, notamment les soins médicaux, les aides d’urgence ou encore les frais liés au décès d’un artiste.
Un filet de sécurité pour les artistes
Le rôle de l’ONDA dépasse désormais la simple gestion des droits d’auteur. L’organisme agit comme un véritable acteur de protection sociale en Algérie, particulièrement pour les auteurs, compositeurs, interprètes et artistes qui ne bénéficient pas toujours d’un régime de retraite classique. En assurant le versement régulier de ces pensions et allocations, l’ONDA contribue à reconnaître la valeur du travail artistique, tout en garantissant aux créateurs une fin de carrière plus digne et plus sécurisée.
Dans un secteur souvent marqué par l’irrégularité des revenus, ces mesures constituent un véritable filet de sécurité. Elles incarnent un engagement concret envers ceux qui ont contribué, par leur talent et leur créativité, à enrichir le patrimoine culturel national.