Dans nos rêves les plus fous on n’aurait jamais imaginé un scenario pareil.
Incroyable mais vrai en un seul match on a eu la cohésion, le fond de jeu, la combativité, les automatismes, la bravoure, le courage, la ténacité et je ne sais plus quoi. On a fait le jeu, on a géré le résultat, on est revenus au score, on a fait douter l’adversaire, on a mangé du lion et de l’Eléphant.
Quand est-ce qu’on a appris à jouer comme ça ? Même en PlayStation on n’a jamais joué si bien. Yaya Touré (Barcelone), Drogba (Chelsea) Salomon Kalou (Chelsea), Kolo Touré (Arsenal), Keita (Lyon)…on aurait dû ne pas jouer le match, on aurait dû rentrer de Luanda à Alger au lieu d’aller à Cabinda.
Franchement on se prend pour qui !!!!!
Aller au fin-fond de la province rebelle pour éliminer les favoris, pour empêcher le seigneur de Chelsea dans sa dernière tentative de gagner la CAN, mais franchement on se prend pour qui !!!!!
Que se disent en ce moment Capello l’entraîneur italien de l’Angleterre, Donovan l’Américain finaliste de la coupe des confédérations et le sympathique Matjaz Kek de la Slovénie. On n’aimerait pas être à leur place. On imagine le ouf de Del Bosque, de Maradona, de Dunga, de Domenech, de Lippi et de l’Allemand Low.
Dans quelle case tout ce beau monde va-t-il nous classer ? On a eu la ténacité des Allemands, le réalisme italien, la technique des Brésiliens et le fighting spirit britannique. On n’est peut-être pas favoris pour la coupe du Monde, mais il faudra nous battre pour la gagner.
Que peuvent bien valoir toutes les critiques et toutes les insultes qu’a subies l’équipe nationale après le match contre le Malawi ! Quel poids ont les doutes exprimés sur les compétences et les capacités de Saâdane. Il a suffi d’un p… de gros « match référence » pour que tout cela fasse un « pschitt » spectaculaire.
Que dire de nos « frères » égyptiens (hahahahaha). « Ya khabar essoued », une équipe de rêve, les avions sont prêts les « baltaguia » aussi ! Ne vaut-il pas mieux être éliminés par le Cameroun ?
Le père Ziani avait dit : « Mon fils m’a promis la finale et il ne m’a jamais menti ». Nous y croyons autant et nous disons aux héros : On vous aime.
Les Eléphants n’ont pas barri
Les Guerriers du Désert. Cette nouvelle appellation des Fennecs leur va comme un gant. Ils ont prouvé encore une fois qu’ils ont du cœur. La débauche d’énergie, tout au long de ces interminables 124 minutes, a payé. Les Eléphants n’ont pas barri. Il y avait en face une dream-team qui a su stopper toutes les velléités des coéquipiers de Drogba, Touré et autres Dindane, rentré au cours des prolongations.
Saâdane a excellemment étudié le jeu des Ivoiriens en apportant sa touche personnelle. Il a aligné l’équipe gagnante.
Occupant pratiquement tous les espaces, Vahid Halilhodzic n’arrivait pas à trouver la bonne formule pour «coloniser» le milieu du terrain, endroit stratégique. Bien au contraire, son coaching laissait apparaître quelques défaillances que Rabah Saâdane exploita à bon escient.
Les transversales, les passes courtes, le jeu de tête, tout cela fut l’apanage des Guerriers du Désert. Les Ivoiriens n’y comprenaient rien à ce subit réveil des Algériens, eux qui les «respectaient» « L’équipe algérienne a des lacunes. On l’a vue contre le Malawi, elle ne payait pas de mine. On saura comment la surprendre », dixit Vahid Halilhodzic. Pauvre pachyderme. « Pauvre bête, il n’en finit pas de barrir, et de tourner en rond. Qu’est-ce qu’il veut ? Oh ! il nous regarde. Minou, minou, minou (…) ».
Le monde ne peut plus nous ignorer
L’Algérie est en demi-finales de la CAN 2010. Elle a sorti les Eléphants de Drogba, des frères Touré, Zokora et tant d’autres constellations qu’on voyait, presque tous, triompher en Angola. Nous sommes dans le carré magique. Qui peut maintenant douter de la valeur de cette équipe ?
Les Verts ont brillamment gagné leur ticket pour la Coupe du monde. Mais à l’abord de la CAN, certains ont douté de nos capacités à rivaliser avec les grands du continent. La mauvaise entame face au Malawi leur a donné, le temps d’une rencontre, un semblant de crédit. Mais le Mali et l’Angola ont vite réalisé, ensuite, que c’était loin d’être le cas. Les Ivoiriens savent, eux aussi désormais, que l’affaire ne relevait pas du hasard. On ne sort pas l’Egypte, champion d’Afrique, sans réellement avoir de la valeur. On n’élimine pas les Ivoiriens, super favoris du tournoi, sans mériter le statut de grand. Dorénavant, l’Afrique nous regardera autrement, à partir d’hier on composera avec les Verts. Consultez Internet pour vous en convaincre davantage. Désormais, l’Europe aussi nous verra avec un autre œil, le monde entier va nous considérer.
Ne ratez pas les prochaines déclarations de Capello
Consultez encore Internet si vous voulez vous en convaincre davantage, attendez les prochaines déclarations de Fabbio Capello, l’illustre sélectionneur d’Angleterre, vous réaliserez mieux la portée de la victoire de Cabinda. L’ancien coach du Milan AC et du Real Madrid va dire du bien de l’Algérie et il le pensera vraiment cette fois. Ziani, Matmour et leurs équipiers le lui imposent, faute de quoi il pourrait en payer le tribut à son tour et s’inscrire sur la liste des victimes de la bande à Saâdane.
En 120 minutes, tous les reproches du premier tour ont été balayés
Cette équipe, digne mondialiste, mérite tous les louanges. Encore une fois, elle a montré sa grandeur face aux grands. En 120 minutes, elle a balayé tout ce qu’on lui a reproché au premier tour. Elle marquait peu et uniquement grâce à ses défenseurs. Hier, ce sont trois pageots qui sont allés dans les filets ivoiriens, Matmour et Ghezzal. Bougherra a participé à la fête, il a prouvé que Saâdane peut aussi compter sur ses défenseurs. Les Verts ne savent pas réagir quand ils prennent un but ? Ils ont remonté deux fois le score et, au contraire, ils ont montré que lorsqu’ils prennent l’avantage ils ne lâchent plus. Bref, les colonnes de ce journal ne suffiraient pas pour énumérer toutes les qualités et tous les mérites des Verts. Laissons plutôt le monde et tous ceux qui nous ignoraient avant la CAN les découvrir peu à peu, chacun à ses dépens. Comme l’Egypte il y a quelques semaines, comme la Côte d’Ivoire hier et ses successeurs demain. Le monde ne peut plus ignorer cette équipe d’Algérie et son sélectionneur Rabah Saâdane.
A. Z.