On s’en foot : Mauvais perdant

On s’en foot : Mauvais perdant
on-sen-foot-mauvais-perdant.jpg

Pour une fois qu’il a parlé, Bracci a dit vrai.

On s’en doutait fort bien que l’arbitre Bichari allait en prendre pour son grade, car n’ayant pas officié ce derby de la Kabylie, ou du moins ce qu’il en restait, tel que l’aurait souhaité celui qui a pris l’habitude de râler à satiété, à chaque fois que son équipe se fait accrocher.



Depuis tout ce temps qu’on l’entend dégobiller, on n’a pas entendu un seul putain d’argument convainquant qui nous aurait fait renoncer à cette idée reçue de mauvais perdant qu’il est et qu’il restera au demeurant.

Non, mais c’est vrai qu’on n’est plus devant un simple cas de risée sur qui on aurait ri à pouffer si besoin est, à force de voir relayer en caractère gras ses affronts cinglants de railleries sur des torchons qui animent soudainement chez nous le désir ardent de s’en servir pour se lustrer le croupion !

Car là, le seuil de la déraison est allégrement franchi depuis qu’on s’était mis à voir le démon par tout cherchant sciemment à brider, nous raconte t-on, la bonne marche de ce potentiel concurrent au leader qui est le doyen pour lui permettre ainsi de prendre le large.

C’est ainsi qu’on s’était mis à accuser ce referee d’esprit mal tourné qui faisait mine de s’en mêler les «sifflets» juste pour favoriser l’équipe du quartier dont il est issu au détriment de sa carrière dont on s’en doute qu’il n’en a, tant que ça, rien à branler, au point d’oser semer la zizanie entre Tizi et Bougie en faisant de ce derby un nœud gordien, à gage à eux de s’entendre sur qui est le plus méritant de remporter le gain de ce match entre voisins qui, soit dit en passant, n’est plus aussi passionnant qu’avant.

Alors au lieu de se pencher sur ce qui n’a pas marché, il est plus facile de marcher sur le corps arbitral dont l’un est vicieux, l’autre a déçu, le dernier est louche et ainsi avait-on taxé tous les referees qui n’ont pas trouvé grâce aux yeux de son «altesse» le paillasse aux idées aussi cocasses.

Pour une fois qu’il a parlé, Bracci a dit vrai. Ça devient agaçant tout ça…

A. A. A.