On risquait de se retrouver avec 106 Wilayas !Algérie : Pas de nouveau découpage à l’horizon

On risquait de se retrouver avec 106 Wilayas !Algérie : Pas de nouveau découpage à l’horizon

Il n’y aura pas de nouveau découpage territorial et donc pas de nouvelles wilayas. La question n’est pas « posée », estime le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, et elle n’est donc pas « annulée ».

L’Algérie, c’est un fait établi, est un pays sous-administré. Mais la création de nouvelles wilayas et communes n’est pas la panacée. Face à l’absence d’encadrement, on risque davantage de créer des problèmes que d’en résoudre.

C’est ce que suggère le ministre de l’Intérieur en soulignant qu’un nouveau découpage territorial « ne peut pas se concrétiser car certaines wilayas souffrent d’un manque d’encadrement et de ce fait, nous ne pouvons transférer le personnel existant vers de nouvelles circonscriptions administratives ou wilayas ».

UNE LOI POUR ALGER

En définitive, les pouvoirs publics veulent éviter de créer une circonscription dont on sait qu’elle fonctionnera mal et aura pour effet de dégarnir du personnel de celles qui existent déjà.

Mais l’option n’est pas fermée pour l’avenir. « Le jour viendra où nous aurons un surplus d’encadrement et là nous relancerons cette question », a observé le ministre, tout en admettant que « d’autres paramètres d’ordre politique et social » avaient contribué à bloquer l’opération. « Au début, nous avions décidé de créer tout au plus six nouvelles wilayas dans des régions enclavées mais avec le temps, nous nous étions rendu compte que chaque citoyen, élu, député ou responsable voulait sa wilaya, et on risquait de se retrouver avec 106 wilayas ». Si les 48 wilayas souffrent déjà d’une faiblesse de l’encadrement technique et administratif, avec 106 wilayas on risque de multiplier les carences au lieu de résoudre les problèmes. Les walis ont demandé plutôt une loi spécifique aux grandes villes dont l’état de « congestion » nécessite un traitement particulier.

Ils ont appelé à une loi pour la gestion des grandes villes qui « tient compte du volume et réalité de chacune » afin de mettre fin à l’état de « congestion » qui caractérise ces espaces urbains. Daho Ould Kablia a d’ailleurs annoncé qu’une loi sur la capitale sera soumise au parlement.