On n’en retient que la victoire !

On n’en retient que la victoire !

Un début de compétition très difficile pour la sélection nationale à l’occasion de son premier match face à l’Afrique du Sud, et ce en dépit de sa victoire qui ne reflète pas la physionomie de la partie. Il faut néanmoins reconnaître que l’entraîneur Gourcuff et ses capés ont été chanceux, réussissant un hold-up parfait en empochant les trois points.

Les coéquipiers de Halliche ont fourni une très mauvaise prestation sous la coupe de l’entraîneur français Christian Gourcuff.



La chance leur a pourtant souri, remportant un succès inespéré. En effet, leurs adversaires, les Bafana-Bafana, ont dominé la rencontre des pieds et de la tête, se créant une multitude d’opportunités de scorer mais par manque de lucidité et de clairvoyance, les protégés du coach Mashaba ont raté une occasion inouïe de ridiculiser les Fennecs sans que personne crie au scandale.

C’est une équipe algérienne émoussée avec un bloc défensif fébrile, que les joueurs sud-africains perçaient avec une facilité déconcertante, que nous avons découverte au cours des 60 premières minutes.

Même sur le plan tactique, la stratégie de prudence mise en place par l’ex-coach des Merlus suscite des interrogations alors que l’équipe nationale puise normalement sa force dans un jeu offensif fluide avec des attaques rapides grâce au quatuor d’enfer Brahimi,

Feghouli, Mahrez et Slimani. Ajouté à cela le manque de fraîcheur physique.

Le Breton doit impérativement revoir sa copie pour les deux prochaines rencontres lesquelles s’annoncent très

difficiles, en particulier face au Ghana. Une équipe qui mettra les bouchées doubles afin d’éviter une sortie prématurée de la compétition.

Le penalty raté qui marque un tournant dans le match

Après la première mi-temps catastrophique des équipiers de Feghouli, on s’attendait à un meilleur visage des Algériens au cours du second half avec une touche de l’entraîneur, mais le scénario des 45 premières minutes se reproduisit avec une bonne maîtrise du ballon et des contres meurtriers des Bafana-Bafana. Leurs efforts ont d’ailleurs été légitimement récompensés par un joli but (51’). Puis les Sud-Africains ont obtenu un penalty qui, heureusement, a été raté, car cela aurait mis K.-O. pour les Verts.

Ainsi, ce ratage a été le véritable tournant du match puisqu’il a eu un impact négatif sur le mental des capés de Mashaba, mais s’est répercuté positivement sur celui, des Algériens qui ont repris confiance et ont cru en leur chances de pouvoir renverser la vapeur.

Dès alors, la bande à Gourcuff a prouvé qu’elle avant du caractère et des ressources sur le plan psychologique, réussissant à égaliser et à porter l’estocade successivement par Ghoulem et Slimani.

M’Bolhi : l’homme des grands évènements Si l’Algérie a réussi à renverser la vapeur face aux Sud-Africains, c’est incontestablement grâce au dernier rempart Rais Ouahab M’Bolhi qui, encore une fois, en dépit de son manque de compétition, a évité à l’Algérie une défaite : certaine mais humiliante en faisant quatre arrêts décisifs, deux en première mi-temps et de autres en seconde période.

En annihilant des actions de but quasi certaines, M’Bolhi a redonné confiance et assurance à ses coéquipiers, lesquels se sont d’ailleurs surpassés pour aller chercher la victoire.

Le gardien de Philadelphie, celui qui n’a pas échappé aux critiques virulentes sous l’ère Vahid, a été tout simplement l’homme du match puisqu’il a réussi à éviter une débâcle et à sortir l’Algérie d’une situation très compliquée.