Inéluctablement, le match de dimanche entre l’Algérie et le Maroc ne restera pas un souvenir impérissable pour nous, les Algériens.
on est tous ravis de la victoire, qui était impérative d’ailleurs, mais en fin de compte, on ne retiendra du match que les trois points qui ont été pris par les Verts après un match, il faut le reconnaître âprement disputé des deux côtés, avec une mention spéciale pour la défense de l’EN qui fit preuve de beaucoup d’abnégation et de rigueur. Dans le sillage, on doit aussi rendre hommage à Khaled Lemouchia qui a été d’un précieux concours pour la défense, alors que Mehdi Lacen souffla le chaud et le froid durant les 90 minutes.
Un vrai meneur de jeu et vite !
La véritable défaillance a été l’absence d’animation dans le jeu offensif, hormis deux ou trois occasions, notamment en première mi-temps, quand, successivement, Ghezzal et Boudebouz ratèrent lamentablement une occasion en or de tuer le match. Avec du recul, en analysant parfaitement le jeu de l’EN, on constate une absence flagrante dans la coordination entre les joueurs du milieu et les attaquants. Alors qu’il fallait jouer dans la profondeur pour éventuellement prendre à défaut la défense marocaine, on avait l’impression que le jeu s’arrêtait une fois le ballon dans les pieds des attaquants, plus particulièrement, Rafik Djebbour, qui avait tendance à jouer un peu plus bas et n’utilisait guère les espaces libres laissés par les Marocains, Djebbour et Ghezzal privilégiaient le jeu des duels.
Avec un peu plus d’intelligence, notamment en fin de match, où la défense adverse était devenue un vrai boulevard, malheureusement mal exploité par nos joueurs qui ne tireront pas profit de cette situation avec des contres (n’est-ce pas Hadj Aïssa ?) qui ont été mal exploités. Toujours est-il que force est de reconnaître que l’EN souffre surtout de l’absence d’un milieu offensif capable de délivrer des passes décisives aux attaquants.
Une mission que Hassan Yebda, d’habitude rompu aux tâches défensives, n’était pas en mesure d’assurer dimanche soir. Auteur de son premier but en sélection nationale, le joueur de Naples, après une bonne première mi-temps, perdit de nombreuses balles par la suite. Certes, le forfait à la dernière minute de Karim Ziani fut préjudiciable à l’EN dans la conclusion de ses actions offensives. Au vu de ce qu’on a constaté dimanche contre le Maroc, il est plus que nécessaire que le coach national se penche dès à présent sur cette absence d’un vrai meneur de jeu dans son équipe. Le retour de blessure de Foued Kadir, qui est un excellent passeur, et surtout celui du très attendu Mourad Meghni sera l’une des solutions peut-être, mais c’est à Abdelhak Benchicka de la trouver afin de rendre le jeu de l’EN plus attrayant et surtout beaucoup plus efficace devant.
