OMRA AU MOIS DE RAMADHAN, Le manque de vols inquiète les professionnels

OMRA AU MOIS DE RAMADHAN, Le manque de vols inquiète les professionnels
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L’organisation de la saison de la omra pour ce mois de Ramadhan s’annonce déjà difficile. Les agences de voyages organisatrices des séjours des pèlerins affichent leurs craintes quant à la saturation des vols durant cette saison.

«Nous avons eu le programme des compagnies aériennes et constaté que les vols prévus pour cette saison ne sont pas suffisants pour répondre à la demande exprimée jusque-là», affirme un opérateur.

«Le programme des vols n’est pas adapté à celui des agences et surtout à la demande des pèlerins dont la majorité préfère partir les dix derniers jours», dira un autre. Selon les opérateurs pour qui l’organisation de ces séjours a commencé depuis plusieurs semaines, la demande augmente de plus en plus face à une offre très limitée. «Nous avons des offres à proposer à la clientèle en termes de séjour, mais le problème du manque de vols se pose sérieusement.

Certaines agences ont des clients mais ne savent à ce jour pas comment les transporter vers les Lieux saints». Les opérateurs du secteur expliquent cela par l’intensité du programme des vols de la saison estivale, puisque le mois de

LG Algérie

Ramadhan intervient, cette année encore, en plein été. «C’est la phase de l’arrivée et des départs des émigrés. Les gros moyens disponibles sont dégagés essentiellement pour leurs déplacements». Bachir Djeribi, président du Syndicat national des agences de voyages, évoque des problèmes liés à l’organisation au niveau des agences de voyages elles-mêmes. «Les séjours de la omra doivent s’organiser bien à l’avance», dira-t-il. «Les agences sont informées des programmes des vols et font leurs réservations en fonction des données qui leur sont communiquées. Elles sont tenues de présenter leur planning pour les adapter au programme des vols».

A propos de l’insuffisance des vols pour cette année, M. Djeribi affirme qu’«il n’a pas eu de plainte officielle de la part des opérateurs à ce sujet». Il évoquera, dans ce même contexte, un courrier officiel transmis par les agences de voyages de l’est du pays à Air Algérie où elles ont évoqué le crucial problème de manque de place pour leurs clients. «Dans sa réponse, le pavillon national explique clairement que le quota attribué à chaque agence de voyages est calculé sur la base du travail que fait l’opérateur avec sa compagnie en basse et moyenne saison»,

souligne M. Djeribi, expliquant que «l’agence de voyages est jugée en fonction de son activité durant l’année complète et non pas seulement à l’approche de la omra». A ce propos, le président du Syndicat des agences de voyages relève le cas des agences qui ne fonctionnent qu’à l’approche de cette saison.

«Non, l’activité touristique s’étale sur l’année et sur plusieurs catégories. Il n’est pas normal que des agences qui ne travaillent que durant la saison de la omra et du hadj prétendent faire du tourisme (…) Air Algérie s’est engagée, dans son écrit, à déclencher une enquête pour identifier le problème et tenter de répondre aux réclamations exprimées par les opérateurs qui se sentent lésés». M. Djeribi reconnaît que la saison estivale peut influer sur le programme de la omra. «Durant la saison estivale, la demande est toujours supérieure à l’offre en matière de vols et d’hébergement.

On s’attend à ce que l’activité diminue pendant le mois de Ramadhan même si nous avons enregistré une demande assez importante d’estivants algériens qui souhaitent faire des séjours durant le mois de Ramadhan dans des pays musulmans», a-t-il expliqué. A propos des statistiques sur le nombre d’Algériens qui effectuent la omra cette année, notre interlocuteur dira qu’ «il est quasiment impossible d’avoir un chiffre exact. C’est imprévisible. Certains ont déjà réservé alors que d’autres préfèrent attendre encore», dira-t-il.

Nouria Bourihane