Omra 2010 : rien ne va plus

Omra 2010 : rien ne va plus

L’opération Omra 2010 s’enclenche mal, du moins au niveau de Constantine et sa région.

Les responsables des agences de voyages opérant sur la place constantinoise, que nous avons rencontrés hier, décrivent «une situation des plus chaotiques engendrée, selon leurs dires, par une programmation complètement incohérente des vols à destination de Djeddah et de Médine : d’un côté, disent-ils, on constate des annulations de vols qui étaient pourtant prévus durant les périodes de pointe, et de l’autre, des vols programmés à quelques jours seulement de l’Aïd El-Fitr et qui, de ce fait, ne peuvent pas être commercialisés.

Un voyagiste montre un nombre important de vols annulés, allant des fois jusqu’à 5 par jour, et ce, à partir d’Alger comme de Constantine, Annaba ou Ouargla. «C’est catastrophique, dit-il, et on n’y comprend rien. Ce phénomène se produit chaque année et en pleine période de pointe où la demande est très forte !».

Un autre se lamente et lance : «J’ai 930 candidats inscrits à mon agence qui ont obtenu le visa et dont les places d’hôtel dans les lieux saints sont réservées et payées, mais qui ne peuvent malheureusement pas partir pour la bonne raison qu’ils ne peuvent avoir de réservations parce que nous souffrons toujours d’un manque de vols Omra».

Unanimes, ces voyagistes affirment qu’il y a un mois environ, ils ont introduit des demandes de vols supplémentaires et qu’ils attendent toujours la réponse de la compagnie nationale.

«Questionnés, assure l’un d’eux, les responsables locaux de la compagnie nous répondent que la réponse ne se trouve pas à leur niveau et qu’il faut s’adresser au niveau central. Pourtant, ont-ils déclaré, avant le début de l’opération, les autorités centrales leur avaient demandé de leur communiquer leurs programmes prévisionnels «Omra» en leur garantissant que l’Etat s’engage à régler le problème du transport.

« Un autre responsable d’agence intervient pour dire: «Nous avons lu dernièrement dans la presse que le marché des vols Omra, dont le volume atteint 58 000 places, va être partagé entre les compagnies aériennes Air-Algérie et Saudi Airlines, que les places vont être disponibles et pour pas cher.

Malheureusement, il n’en est rien et nous constatons, à nos dépens, que nos souffrances vont encore durer cette année !». Approuvant son camarade, un autre voyagiste a déploré que les candidats à la Omra, du moins ceux de la région Est du pays, dit-il, soient toujours considérés et traités comme des laissés-pour-compte !»

Abordant la question des tarifs pratiqués par les agences de voyages, des candidats rencontrés, et dont les vols sont programmés pour la première quinzaine du Ramadan, se sont plaints du coût du séjour. «A chaque année, nous constatons qu’il y a une augmentation, nous a déclaré un candidat. Cela fait partie désormais des désagréments et autres avanies incontournables qui font partie du voyage !»

Interrogé, le responsable de cette agence du centre-ville de Constantine a pointé du doigt le coût du billet d’avion qui, selon ses dires, constitue à lui seul la moitié du tarif du séjour. D’après les chiffres que ce dernier nous a communiqués, le candidat devra débourser 14 millions de centimes pour la première quinzaine du mois sacré (à cause des impératifs de programmation des vols, certains séjours durent seulement 12 jours), 16,5 millions pour la 2ème et le séjour d’un mois revient à 18 millions.

Bien entendu, environ la moitié du coût est celui du prix du billet d’avion. Selon les informations recueillies dans les agences, l’opération a démarré le 14 juillet dernier et plusieurs groupes sont programmés à partir du 8 août, des groupes dont certains compteront jusqu’à 150 passagers.