OMD: l’ONU salue les résultats remarquables de l’Algérie

OMD: l’ONU salue les résultats remarquables de l’Algérie
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L’ONU a affirmé que l’Algérie a accompli des résultats remarquables dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Dans son dernier rapport portant « évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des OMD en Afrique », le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a fait le point de situation sur chaque pays africain sur les huit (8) objectifs internationalement convenus afin de réduire la pauvreté, la mortalité maternelle et infantile, les maladies, l’inégalité entre les genres et la dégradation de l’environnement d’ici à 2015.

Abordant la question de l’emploi, le PNUD souligne que le chômage a été un « défi persistant et majeur » pour l’Algérie, rappelant qu’en 2001, le taux de chômage total et celui des jeunes y atteignaient respectivement 30% et 48%.

Pour réduire le chômage et la pauvreté dans le pays, le gouvernement algérien a initié une politique de l’emploi « particulièrement ambitieuse », note le rapport qui cite expressément le dispositif mis en place par l’Algérie pour la lutte contre le chômage comme un cas de référence.

A ce propos, cet organe de l’ONU explique que des subventions ont été accordées aux entreprises pour les inciter à embaucher des chômeurs et un vaste programme de travaux publics a été lancé pour fournir du travail. Outre  »les mesures ayant permis aux entreprises algériennes d’embaucher des chômeurs sans coût supplémentaire pendant un an grâce à la prise en charge par le gouvernement des coûts salariaux des jeunes travailleurs », le dispositif a également porté sur  »le subventionnement des intérêts et des financements accordés à des projets de micro-entreprises, ainsi que des incitations fiscales proposées aux employeurs pour créer des emplois durables », rapporte-t-il.

LG Algérie

Ces efforts, observe le PNUD,  »ont abouti à des résultats indéniables en rapprochant la demande d’emploi (nombre de demandeurs d’emplois) de l’offre d’emploi (nombre de postes vacants à pourvoir) ».

De ce fait, poursuit-il,  »le nombre des embauches conclues par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) a augmenté de 167% de 2005 à 2009 ». Au total, entre 2004 et 2009, « le gouvernement algérien a réussi à créer 1,3 million d’emplois. Cette évolution positive a conduit à une baisse du taux de chômage total de 30% en 2000 à 15,3% en 2005, puis à 10,2 % en 2009 », précise le rapport.

Pour le PNUD, « la politique publique de l’Algérie en matière d’emploi a, sans aucun doute, contribué à une diminution significative de la pauvreté laquelle atteignait seulement 5% de la population en 2008, contre 14,1% en 1995 ». Dans le volet relatif à la réduction de l’inégalité des genres, le PNUD évoque la question de la représentation des femmes au Parlement dans les pays africains.

A ce sujet, cet organe de l’ONU note que l’Algérie est parmi les 17 pays africains où la représentation des femmes au Parlement est des plus faibles avec un taux inférieur à 10%, à l’instar notamment de la Somalie, Niger, Sao Tomé et Principe, Botswana, Comores, Egypte et Tchad. Pour le PNUD, afin de renforcer la présence des femmes au Parlement ou dans les autres sphères de la vie publique, « les gouvernements devraient institutionnaliser des quotas minimum de parlementaires-femmes tout en s’employant à lever les difficultés liées aux normes culturelles et aux institutions traditionnelles » En ce qui concerne la protection sociale qui doit être considérée comme « un investissement à long terme nécessitant des allocations budgétaires régulières », le PNUD indique qu’en Algérie, le budget alloué à la sécurité sociale représente environ 11% du budget de l’Etat, et la cite également parmi les exemples de protection sociale « réussie » en Afrique.

Dans ce sens, il indique que le programme algérien de filet social est un système de protection multidimensionnel à travers l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) dont le nombre de bénéficiaires était d’environ 622.000 personnes en 2009, et les activités d’intérêt général (AIG) qui ont profité à plus de 270.000 personnes sur la même année. Concernant l’objectif de la réduction de la faim, le PNUD souligne qu’en Afrique du Nord, l’Algérie ainsi que la Tunisie, la Libye et l’Egypte ont réussi à obtenir un indice de la faim inférieur à 5 en 2010, alors que celui du Maroc est resté relativement élevé à 5,8.

Au sujet du critère relatif à la prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans en raison de malnutrition, le PNUD note qu’en 2009, « seule l’Algérie a atteint l’objectif » en la classant à la tête des dix pays africains les plus performants.

Il observe que pour ce critère, des pays tels que le Maroc, Djibouti et le Zimbabwe « se retrouvent, aujourd’hui, dans une posture encore plus défavorable qu’en 1990 », les classant parmi les dix pays les moins performants.

Quant à l’objectif portant sur la réduction du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, le PNUD relève que les avancées enregistrées entre 1990 et 2009 indiquent que l’Algérie est parmi les 6 pays qui sont « en bonne voie », en étant parvenue à réduire le taux de mortalité parmi les moins de 5 ans de plus de 45%.

A propos de l’OMD relatif à la scolarisation primaire, l’organe de l’ONU constate également que l’Algérie est parmi les pays africains qui ont déjà atteint ou même dépassé la cible minimum, qui consiste à parvenir à un taux net de scolarisation de 95% d’ici à 2015, comme elle a aussi « marqué des bons points en matière d’amélioration du taux d’achèvement du cycle primaire ».

En matière d’élimination des disparités entre les filles et les garçons dans les enseignements primaire, secondaire et supérieur, le PNUD souligne que l’Algérie figure parmi les 17 pays africains où la parité a atteint des scores égaux ou supérieurs à 90%.

Quant aux progrès en matière d’accès à des infrastructures d’assainissement améliorées en zones urbaine et rurale, le plus fort taux est celui de l’Algérie avec 98% de la population totale, selon le rapport. En matière de télécommunications, le rapport classe l’Algérie parmi les 5 premiers pays en matière du nombre des abonnés à un service de téléphonie mobile (plus de 90 abonnés pour 100 habitants en 2009), alors que le nombre d’utilisateurs d’Internet est passé de 0,49 à 13,47 pour 100 habitants entre 2000 et 2009, la classant à la 9ème place au niveau africain.