NEW YORK – Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est félicité mercredi que plus de 40 pays pauvres aient atteint une des cibles des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) consistant à éliminer la faim, tout en appelant à un effort supplémentaire à l’approche de l’échéance 2015 des OMD.
A rappeler que les OMD, convenus par les dirigeants du monde lors d’un sommet de l’ONU en 2000, visent essentiellement à réduire l’extrême pauvreté et la faim, réduire la mortalité maternelle et infantile, combattre la maladie et fournir un accès universel à l’éducation et aux soins de santé, et ce, à l’échéance 2015.
»Aujourd’hui, nous savons que le défi d’éliminer la faim, garantir la sécurité alimentaire et rendre durables nos systèmes alimentaire et agricole nécessite une approche intégrée. C’est pourquoi j’ai lancé le défi ‘Faim Zéro’ en 2012 », a souligné M. Ban lors de la réunion du Comité mondial sur la sécurité alimentaire à Rome (Italie).
Se félicitant que plus de 40 pays aient atteint l’OMD consistant à diviser par deux la proportion de gens sous-alimentés, il a, cependant, soutenu qu’un effort supplémentaire était nécessaire avant l’échéance de 2015.
Dans ce sens, le chef de l’ONU a affirmé que la communauté internationale devait surtout concentrer son attention dans trois domaines.
Outre l’accélération des progrès concernant l’OMD sur la faim, M. Ban a aussi mis l’accent sur la place de la sécurité alimentaire et de l’agriculture durable dans le programme de développement post-2015, qui prendra le relais des OMD, de y compris dans les objectifs qui sont élaborés par les Etats membres.
Enfin, la question de l’impact du changement climatique sur l’agriculture est d’une importance capitale, a-t-il encore noté.
En effet, a-t-il expliqué, il reste encore beaucoup à faire pour permettre aux agriculteurs de s’adapter aux changements climatiques.
»C’est pourquoi, au Sommet sur le climat prévu en septembre prochain à New York, je vais encourager les parties prenantes à présenter des engagements et des mesures qui puissent accroître la productivité agricole durable, aider les populations rurales et les systèmes alimentaires à devenir plus résilients et réduire, voire éliminer, les émissions liées à l’agriculture », a-t-il avancé.
Selon lui, il n’est pas possible d’éliminer l’extrême pauvreté ou de parvenir à un développement durable sans une alimentation adéquate pour tous.