Le projet d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), ne date pas d’aujourd’hui. En effet, depuis l’installation du groupe de travail chargé de l’accession à cette institution mondiale en 1995, plusieurs réunions formelles et informelles ont eu lieu.
Mais ces dernières n’ont pas abouti à leur fin. Les derniers dires du secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli confirment que l’adhésion à cette institution n’est pas une tâche simple.
En effet, lors des travaux de la Conférence de haut niveau sur les pays à revenu intermédiaire (PRI), qui se tient depuis mercredi à San José, M. Sahli a demandé la levée des » obstacles que rencontrent les pays en développement, dont l’Algérie, dans les négociations d’accession à l’OMC « , et ce, dans le but de consacrer le caractère universel de cette organisation.
Selon lui, la crise actuelle et ses effets imposent l’engagement d’une » réflexion profonde sur la cohérence et l’efficacité de la gouvernance économique mondiale et, plus particulièrement, sur les règles qui régissent le système commercial multilatéral « .
Dans un autre sillage, le secrétaire d’Etat a précisé que l’Algérie accordait de » l’intérêt aux pays à revenu intermédiaire, dont elle fait partie, et qu’elle était disponible pour contribuer, de manière « pleine » et « entière », à toute action collective en faveur du développement de cette catégorie de pays ». La même source a affirmé que la réussite du processus de développement engagé par les pays intermédiaires reste tributaire de l’apport de la communauté internationale.
L’OMC est » tenue d’aider ces pays à mettre en place des structures publiques fortes et capables de promouvoir leur cohésion sociale et consolider leurs systèmes institutionnels, par l’échange d’expériences et le renforcement des capacités humaines et matérielles » a-t-il poursuivi.
Dans un autre contexte, le secrétaire d’Etat a fait savoir que les actions de coopération internationale demeuraient orientées vers les pays à faible revenu, au détriment des pays à revenu intermédiaire « . M. Sahli a, en outre, indiqué, à ce propos, que les pays à revenu intermédiaire constituaient, de par leurs poids démographiques et économiques dans le monde, » la pierre angulaire » de toute stratégie internationale de coopération pour le développement.
Pour ce qui est de la thématique de » la durabilité environnementale et l’industrie verte « , absorbée lors des travaux de la conférence, M. Sahli a estimé que les défis auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire nécessitaient de nouvelles normes de croissance économique, basées sur le développement d’énergies propres. Concernant le » Commerce et croissance inclusive « .
Pour conclure, M. Sahli a plaidé, à l’occasion de l’examen du thème « croissance inclusive et prospérité » pour un engagement de tous en vue « de mener à bien la lutte contre la pauvreté et la faim, et de promouvoir un partenariat mondial pour le développement tel que recommandé par la Conférence de Monterrey et en application de la déclaration du Millénaire ».
Lamia Boufassa