Omar Rebrab : «Des concessionnaires vont disparaître»

Omar Rebrab : «Des concessionnaires vont disparaître»
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Le marché automobile en Algérie disparaître un vrais tournant, puisque les nouvelles mesures prises imposent un professionnalisme dans le secteur, ce qui  peu provoquer l’éclipse de tous les amateurs. Pour Omar Rebrab, directeur général du pôle Automotive et services du groupe Cevital, les potentiels investisseurs devraient d’abord attendre le nouveau cahier de charge avant de s’engager dans leurs projets.   

L’Econews : Qu’elle est votre premier constat de cette édition du salon automobile ?

Omar Rebrab : C’est une édition qui arrive dans un moment particulier, mais rien n’empêche qu’on s’attend à un nombre important de visiteurs comme les éditions précédentes. Même s’il est vrai que seuls 14  concessionnaires sur les 22 y ont pris

Y a-t-il des nouveautés pour Hyundai Algérie dans ce salon ?

LG Algérie

Oui,  nous avons plusieurs nouveaux modèles, et d’autres modèles qui vont arriver au cours de l’année. En avant première il y a le nouveau Tucson 3. Nous avons aussi la grande efedice et la nouvelle I20, et au courant de l’année, nous ramènerons d’autres modèles, comme la Creta, le nouveau model de l’Elentra ainsi que la nouvelle I40 et la gamme Genesis, qui est une voiture de luxe.

Les prix des véhicules connaissent une augmentation importante. Pour quelles raisons ?

Le dinar a perdu entre 24 et 30% de sa valeur et risque même d’être déprécie davantage, ce qui s’est répercuté directement sur les prix a cause de taux de change qui augmente sans cesse. Il faut savoir aussi que le nouveau cahier de charge impose des mesures de sécurité supplémentaires, donc les prix seront plus élevés qu’avant. En général, la moyenne de la hausse se situe au tour des 30% à 40%.

Y a- t-il des remises qui seront offertes de la part de Hyundai dans ce salon ?

Je ne pense pas en tout cas pas pour cette édition. Le problème de la disponibilité a créé un déséquilibre entre l’offre et la demande. Celui qui aura un véhicule doit s’estimer heureux. Mais malgré cela nous avons des remises sur un ou deux modèles.

 Avec l’absence de disponibilité, le client devrait attendre longtemps avant d’avoir son véhicule, ce qui nous ramène à la même situation d’il y a quelques années. Comment vous expliquez cela ?

C’est vrai qu’il va y avoir ce problème de délais. Mais c’est le processus qu’il exige, car la nouvelle méthode implique d’abord la validation des modèles importés qui s’effectue après la présentation de d’un échantillon. Celui-ci devrait répondre aux  commodités du cahier de charge. Et ce n’est qu’après cela, que nous pouvons lancer la commande selon les quotas qui nous seront attribués. Tout ce cela nécessite au moins six mois d’attente. Ce qui se répercute sur les délais de livraison.  D’ailleurs, aujourd’hui nous ne prenons pas de commande, car nous n’avons pas encore reçu nos quotas. A ce propos, les autorités nous ont promis de réagir à ce sujet dans les deux semaines à venir.

Est-ce que cette nouvelle mesure aura du positif sur le marché ?

C’est sur qu’il va y avoir des choses positives de cette procédure, mais il faut attendre un peu car c’est dans la durée qu’on aura les résultats. C’est vrai que pour quelques-uns ce sera le déficit, et beaucoup de concessionnaires vont mettre la clé sous le paillasson, notamment ceux qui travaillent avec des petits volumes. A titres d’exemples ceux qui commercialisent seulement 1000 véhicules par an, auront la moitié avec le système des quotas, ils ne pourront pas supporter la charge. Car s’ils n’investissent pas dans la production, ils ne pourront pas couvrir leurs charges.

Beaucoup de marques et concessionnaires ont annoncé des investissements dans le secteur de l’automobile, mais pour l’instant nous n’avons rien vus de concret, pourquoi ? 

C’est juste.  mais la réalité du terrain beaucoup ne la connaisse pas. S’ils disent qu’ils vont investir, il faut savoir que le cahier de charge n’est pas encore connu, donc je me demande comment ils lancent des investissements dans le flou.  C’est comme s’ils se tiraient une balle dans le pied. Donc à mon avis il faut attendre les mesures de cahier de charge d’abord et voir qu’est ce qu’il y a comme avantage et inconvénients. A titre d’exemple, aujourd’hui, le camion importé d’Europe, est exonéré d’impôt, donc,   je me demande ou est l’avantage d’investir dans ce créneau.