Oliver Stone – Schwarzenegger – Carl Lewis – Myke Tyson
L’Algérie est-elle devenue la destination de prédilection des stars américaines? Depuis quelque temps, nous assistons à un ballet incessant des vedettes américaines sur les terres de l’Algérie.
L’Algérie est généralement le passage obligé des stars du show biz français. Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Guy Bedos, Djamel Debbouze, Isabelle Adjani ou encore Dieudonné ou Diams ont souvent été les hôtes de l’Algérie. La proximité géographique et la langue commune, le français, ont beaucoup favorisé ce choix culturel et médiatique, mais depuis quelques années, l’Algérie accueille des stars américaines du cinéma et du sport. La barrière géographique et linguistique, ne sont plus un frein pour la venue des stars américaines dans la région.
La star américaine la plus importante qui a débarqué en Algérie a été sans nul doute celle d’Arnold Schwarzenegger qui était en visite entre le 24 et le 26 juin 2013 à Oran.

Le héros cybernétique de Terminator était venu en Algérie dans le cadre d’un projet environnemental et politique. Etant président d’honneur et fondateur de l’ONG «R20 Regions of Climate Action», Schwarzenegger était venu en Algérie pour signer un accord de partenariat pour lancer, avec la wilaya d’Oran, un programme pilote d’économie verte, qui fera notamment de la ville d’Oran le siège des bureaux du «R20 Méditerranée».
Quelques mois auparavant et plus précisément en décembre 2011, Alger avait accueilli en grande pompe, le célèbre réalisateur américain de Platoon, de Wall Street et de JFK, Oliver Stone. C’était la première fois qu’un réalisateur hollywoodien faisait une escale à Alger.
La venue d’Oliver Stone a été favorisée par la facilité à parler français, mais cette venue a surtout ouvert les yeux aux autorités algériennes et plus particulièrement au ministère de la Culture de confier des projets importants à des grands noms du cinéma américain. Ce qui sera fait pour un proche d’Oliver Stone, Charles Burnett à qui on a confié la réalisation du film sur l’Emir Abdelkader.
L’action de l’Algérie envers des stars américaines a surpris l’ambassade des Etats-Unis, ce qui a conduit l’ambassadeur américain à Alger, Henry S. Ensher à inviter Oliver Stone, à la résidence américaine.
Mais la venue des stars américaines en Algérie n’obéit pas seulement à des considérations culturelles. Et comme tout Américain qui se respecte, la venue des stars américaines en Algérie est avant tout financière: «Business is business.» La santé financière de l’Algérie a convaincu de nombreux managers de venir investir dans le marketing sportif et cinématographique en Algérie.
C’est ainsi qu’on a assisté à la venue en Algérie de Carl Lewis, l’ancienne star mondiale du sprint et du saut en longueur neuf fois médaillé aux Jeux olympiques, qui était invité par Nike Algérie, dans le cadre de l’opération «We Run Algiers».
Un cachet important aurait été versé à la star américaine pour sa prestation en Algérie. Même attente pour la star américaine de boxe, Myke Tyson, qui se trouve depuis avant-hier à Oran. Après une escale à Paris pour faire la promotion de son autobiographie intitulée La vérité et rien d’autre, l’ancien champion du monde de boxe poids lourds Mike Tyson est arrivé avant-hier à Oran, pour une virée de quatre jours, non pas pour parler de son livre mais pour faire du cinéma.
Il va tourner deux séquences aujourd’hui et demain dans un film d’action locale, Algérie pour toujours, réalisé par le Français Jean-Marc Minéo.
C’est un Mike Tyson ruiné qui a perdu plus de 500 millions de dollars durant sa carrière de boxeur, qui débarque en Algérie. Il se refait une santé médiatique en faisant du cinéma et du théâtre.
Il a même participé avec succès à un one-man-show mis en scène par son ami Spike Lee où il raconte sa vie. Ce spectacle lui a même permis de retrouver un peu de crédibilité aux yeux des médias américains. On ignore cependant combien va coûter sa participation dans le film algérien, ce qui est sûr est le fait que cette «courte» prestation sera payée par d’importants sponsors à Oran.