Un condamné à mort a succombé au terme de quarante-trois minutes d’agonie, hier soir, en Oklahoma, après l’expérimentation d’une nouvelle procédure d’injection, provoquant le report immédiat d’une seconde exécution prévue juste après. Quelques minutes après le début de l’injection du cocktail létal – qui n’avait jamais été testé – le directeur des prisons de cet Etat du Sud, Robert Patton, constatant que la mise à mort ne se déroulait pas comme prévu a ordonné l’arrêt de l’exécution de Clayton Lockett, qui a cependant été déclaré décédé une quarantaine de minutes plus tard d’une «crise cardiaque foudroyante», a indiqué à l’AFP le porte-parole des prisons.
Il avait constaté un «échec de l’intraveineuse» posée sur le détenu et conclu que les « médicaments n’entraient pas dans le système» veineux. Quelques minutes après l’injection, le prisonnier a sombré dans un état de souffrance, très agité, le corps tremblant, soulevant les épaules de la table d’exécution et prononçant des grognements et des mots incompréhensibles, selon la presse locale. «Après des semaines de refus de l’Oklahoma de donner les renseignements les plus basiques sur les médicaments utilisés pour les procédures d’injection létale de ce soir, Clayton Lockett a été torturé à mort», a dénoncé une avocate.