Offensive médiatique en faveur des anciens généraux Ait Ourabi et Benhadid

Offensive médiatique en faveur des anciens généraux Ait Ourabi et Benhadid

Les arrestations des deux anciens généraux Abdelkader Ait Ourabi alias Hassan et Hocine Benhadid continuent d’agiter le microcosme politico-médiatique.

C’est ainsi que les retraités de l’Armée, par la voix de leur président, l’ancien général Mohamed Oudai ont interpellé le président Bouteflika, en sa qualité de ministre de la Défense, lui demandant la remise en liberté du général Benhadid, en raison de son statut d’ancien Moudjahid et de sa qualité d’officier supérieur de l’Armée.

«En tant que premier responsable de l’organisation et son unique porte-parole, et au nom de tous les membres du bureau, je demande au président de la République, en sa qualité de ministre de la Défense et de premier magistrat du pays, de peser de tout son poids pour libérer le général Benhadid en raison de son passé glorieux d’ancien moudjahid (il a rejoint la Révolution à l’âge de 16 ans), de son âge (72 ans), des fonctions qu’il a occupées au sein de l’armée et enfin de son état de santé qui ne résistera pas aux conditions de détention.», lit-on en substance dans la lettre.

En parallèle à cette interpellation du président de la République, maitre Khaled Bourayou, avocat du général Benhadid, animait mardi une conférence de presse dans son cabinet pour contester les motifs de son arrestation.

De son côté, maitre Mokrane Ait Larbi, qui avait déjà rencontré le général Ait Ouarabi à la prison militaire de Blida, où il est incarcéré depuis le 27 août, a déclaré que son client a été entendu lundi sur le fond de l’affaire par le juge d’instruction. Et qu’à la suite de cet interrogatoire, il a demandé la mise en liberté immédiate du général en faisant valoir un dossier médical et les états de service du général.

Dans les milieux médiatiques, certains journaux proches de l’ancienne équipe du DRS ont eux aussi sorti la grosse artillerie pour vanter les états de service des deux généraux Hassan et Hocine et en particulier le premier et faire accroire à l’opinion publique que ce ne sont là que règlements de compte. Ces journalistes orphelins et en deuil depuis la profonde restructuration des services et le départ du général de corps d’armée Mohamed Lamine Médiène, ruent dans les brancards et braient comme douze trompettes avec tout le ramdam qui en découle, sonnant la cavalcade dans tous les sens dans une atmosphère de « the day after ».

D’autres, feignants d’oublier que le général Ait Ouarabi est poursuivi par la justice militaire pour des faits graves commis dans l’exercice de ses fonctions, et que le général Benhadid est poursuivi quant à lui pour des appels à la rébellion et à la division de l’armée, en appellent à la « grâce » présidentielle en faveur des deux généraux, sauf pour qu’il y ait grâce, il faut d’abord qu’il y ait procès et condamnation