Offensive dans le mont Chaambi,Plusieurs terroristes neutralisés

Offensive dans le mont Chaambi,Plusieurs terroristes neutralisés
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L’armée tunisienne est déterminée à en découdre avec les terroristes

Le bilan fait état de six terroristes abattus lors d’une opération de pilonnage et quatre autres arrêtés selon la presse tunisienne qui cite des sources militaires précisant qu’il s’agit du groupe à l’origine de l’attaque du mont Chaâmbi.

L’Armée tunisienne mène une importante opération militaire à Kesserine dans le mont Chaâmbi à quelques km seulement des frontières algériennes. Cette offensive intervenue suite à l’attaque sanglante contre des militaires ayant causé la mort à pas moins de dix soldats, s’est soldée par l’élimination de plusieurs terroristes, alors que d’autres ont été arrêtés. Le bilan fait état de six terroristes abattus lors d’une opération de pilonnage et quatre autres arrêtés selon la presse tunisienne qui cite des sources militaires, précisant qu’il s’agit du groupe à l’origine de l’attaque du Mont Chaâmbi. Les bombardements ont été déclenchés après la localisation de la position du groupe terroriste devenue possible grâce à une coordination dans l’échange du renseignement entre l’armée tunisienne et l’Armée nationale populaire. L’approche entre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international. Si l’Algérie écarte complètement l’idée d’intervenir directement en territoire tunisien, se mobilisant pour resserrer l’étau sur les terroristes en maintenant ses frontières en alerte maximale, elle met, cependant, toute son expérience au profit de la Tunisie, contrairement à ce qui a été rapporté par le correspondant de la chaîne Al-Mayadeen qui soulignait dans un reportage, diffusé lundi dernier, que les relations algéro-tunisiennes ne sont pas au beau fixe, les qualifiant de froides. Pourtant, les deux parties mènent conjointement des opérations en coordonnant les informations pour nettoyer ce maquis particulièrement boisé. D’ailleurs, au lendemain de l’attaque, l’Algérie avait démasqué l’identité de plusieurs terroristes, principalement des Tunisiens et Libyens à l’origine de l’embuscade, déterminant qu’il s’agit du groupe d’un certain Kamel Ben Arabia arrêté à El Oued en territoire algérien.

Les interventions militaires en Tunisie se sont concentrées rapporte l’AFP qui cite une source militaire, sur le mont Sammama, situé à une dizaine de kilomètres au nord-est du massif de Chaâmbi, où les six cadavres de terroristes y ont été retrouvés.

LG Algérie

Dans le cadre de cette même opération, les médias tunisiens soulignent qu’un terroriste répondant au nom de Mohamed Amri, arrêté la semaine dernière aurait avoué avoir participé à cette attaque. Selon ce terroriste le groupe sanguinaire actuellement pourchassé par l’armée tunisienne est composé de Libyens, Tunisiens, Maliens, Sénégalais et Algériens. La lutte antiterroriste en Tunisie intervient dans un contexte politique très complexe.

Le pouvoir en place qui s’accroche malgré le bouillonnement de la rue cache l’essentiel de la vérité que véhicule la menace terroriste. La Tunisie est sur un volcan qui commence à peine à se faire sentir. Des sources très au fait du contexte sécuritaire confient que le nombre de terroristes sévissant dans le sud de la Tunisie où ont été construits deux camps d’entrainement au profit d’Al Qaîda au Maghreb islamique et dans le mont Chaâmbi est beaucoup plus important que celui annoncé par les Nahdaouis. Il faut compter au moins 600 terroristes répartis en petits groupes dans les régions boisées de la Tunisie et son Sud, sans compter les milliers partis pour la Syrie.

Leur retour fait craindre le pire, notamment le taux d’armement en provenance de la Libye qui dépasse l’imagination. Il s’agit d’un véritable arsenal d’armes pour mener une guerre sur au moins dix années à venir. Il s’agit d’armes lourdes, d’explosifs servant à fabriquer des bombes et de produits chimiques.

Une importante quantité a été saisie d’ailleurs selon un quotidien arabophone par les forces de l’ANP que des terroristes libyens, tunisiens et un algérien, tentaient de faire introduire en Algérie via El Taref.

Depuis la révolution du Jasmin survenue en janvier 2011, la Tunisie, dirigée par des islamistes, peine à retrouver sa stabilité aussi bien sécuritaire que politique.