Les étudiants ont vivement condamné «ces actes fascistes et vandales»
Ils seront poursuivis pour «incitation à la violence contre les forces de l’ordre et destruction de mobilier des administrations publiques».
Interpellés dimanche dernier dans le sillage des affrontements entre les forces de l’ordre et les étudiants, qui tentaient de fermer le siège de la DOU, les quatre manifestants ont été placés sous contrôle judiciaire, avons-nous appris des services de sécurité, lundi, en fin de journée. Ils seront poursuivis pour «incitation à la violence contre les forces de l’ordre et destruction de mobilier des administrations publiques».
En conséquence, la RN9, reliant Béjaïa à Sétif et Jijel, a été rouverte à la circulation, après avoir été fermée deux jours durant par une poignée d’étudiants.
Celle-ci a fait l’objet de dénonciation par le comité de cité Tahar Djaout, l’une des sept cités «U» que compte l’université Abderahamane Mira de Béjaïa. «Nous, représentants des étudiants, tenons à dénoncer des actes de vandalisme: saccage des administrations et des postes de garde des cités universitaires, fermeture de la DOU et de la RN9, provoquant la panique chez les étudiant(e)s et perturbent le déroulement des examens ce dont nous en démarquons», ont-ils écrit dans une déclaration rendue publique lundi en fin de journée. Les étudiants ont vivement condamné «ces actes fascistes, vandales et étrangers aux pratiques syndicales des étudiants», exprimant là tout le saccage dont ont fait l’objet de nombreuses résidences universitaires durant la journée noire du dimanche.
L’attitude observée par les pouvoirs publics et des services de sécurité n’était pas passée sous silence dans le document du comité. «Nous tenons aussi à dénoncer et condamner la complicité des pouvoirs publics et des services de sécurité» accusés de «rester spectateurs de ces événements tragiques». Dans le même document, le comité de la cité Tahar Djaout interpelle les étudiants et les étudiantes, sur la gravité de la situation «nous ne pouvons rester indifférents devant l’humiliation, la hogra, que nous subissons quotidiennement», souligne-t-il, avant d’appeler à la vigilance et à la dénonciation de ces agissements barbares.